Lettre, Georges Couthon, député, Puy-de-Dôme, Clermontois, Antoine Rabusson-Lamothe, municipalité, Clermont-Ferrand, 21 juin 1972, 20 juin 1792, ministre de la Guerre, Assemblée nationale, Assemblée législative post-révolutionnaire, manifeste de Brunswick, bonnet de la liberté, membres du clergé, Révolution française, Tuileries, Marie-Antoinette, roi, guerre, Autriche, France, 14 juillet, Bastille, Louis XVI, province
Les deux documents sont des lettres respectivement rédigées par le député clermontois Georges Couthon et le député du Puy-de-Dôme Antoine Rabusson-Lamothe. Elles présentent l'irruption de milliers de Parisiens dans le palais des Tuileries le 20 juin 1792, et ont été rédigées le jour suivant les faits. La première est adressée aux habitants de la ville. La seconde a été communiquée à la municipalité de Clermont.
En avril 1792, l'Assemblée nationale législative valide la proposition du roi de déclarer la guerre à l'Autriche. Pour faire face aux échecs militaires, l'assemblée vote un ensemble de décrets auxquels le roi s'oppose par veto. L'opposition du monarque créée des mécontentements, c'est dans ce contexte que les Tuileries sont envahies.
[...] Le groupe de manifestants rejoint ensuite le palais des Tuileries dans le but de faire face au roi. Les deux bâtiments sont des composants du vaste jardin des Tuileries. Georges Couthon affirme que les manifestants ont fait preuve de discipline et que le roi ne s'est pas opposé à eux. Rabusson-Lamothe affirme que le roi a été « menacé. » L'irruption aux Tuileries ne s'est pas faite dans le plus grand des calmes si l'on en croit les nombreux témoignages qui s'ajoutent à ceux dont nous disposons. [...]
[...] Des Parisiens ont facilement pu être mobilisés ce jour. Selon Georges Couthon, « âmes » se sont rendues aux Tuileries. Georges Couthon affirme qu'il faisait suite à la venue d'entre 20000 et hommes du 14 juillet. Le député clermontois lie les révoltés aux révolutionnaires qui se sont emparés de la Bastille. Leur venue est spontanée selon lui puisqu'elle se serait fait « tout d'un coup. » Le député du Puy-de-Dôme considère que l'irruption a été organisée par des « intrigants. [...]
[...] Rabusson-Lamothe, feuillant et ferme défenseur du roi, s'insurge contre les manifestants. Les lectures de ces lettres ont pour but de mobiliser en province. L'objectif est de réunir un maximum d'individus dans son camp. La fermeté du roi et l'échec des insurgés qui n'ont pas obtenu le retrait des vetos ont renforcé la popularité du pouvoir royal. Le renforcement sera de courte durée. Le 25 juillet 1992, le manifeste du duc de Brunswick discréditera le roi qui sera emprisonné puis condamné à mort. [...]
[...] Il est applaudi par les manifestants. Malgré le fait qu'il ait affirmé avoir été informé en retard des évènements, son arrivée tardive semble témoigner d'une certaine complicité. Il réussit à calmer les choses et à faire sortir les insurgés. Le même évènement est raconté différemment par les deux députés. Les variantes dans les témoignages d'un même fait sont courantes et s'expliquent en grande partie par des différences partisanes. Georges Couthon est favorable au mouvement orchestré par les Girondins et les Jacobins dont il est membre. [...]
[...] Ce couvre-chef est un symbole de la Révolution souvent porté par les sans-culottes. Il gagne petit à petit en influence durant la Révolution. La Marianne est couverte de cette coiffe. Georges Couthon passe sous silence le fait que la foule a demandé au roi de revenir sur ses vetos. La demande a pourtant été faite comme l'affirme la lettre de Rabusson-Lamothe. Le roi n'a pas cédé sur ce point. Le silence de Georges Couthon est le signe de sa volonté de dissimuler un grand échec, à savoir la conservation des vetos. [...]
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