Lettre du 26 juin 1560, Ferdinand Ier, Pie IV, concile de Trente, concile oecuménique, réforme protestante, Martin Luther, Jean Calvin, Eglise catholique, vente d'indulgences, pouvoir pontifical, Saint-Empire romain germanique, négociation, diplomatie
Le concile de Trente est l'un des conciles oecuméniques des plus importants et reconnus par l'Église catholique. Il a été convoqué initialement par le pape Paul II en 1542 en réponse au mouvement de la réforme protestante initiée par les personnages de Martin Luther ou encore Jean Calvin. Amorcée au XVIe siècle, Luther s'attèle à une critique de l'Église catholique par l'intermédiaire de ses 95 thèses, le tout dans un seul but : mettre à jour les divers abus de l'Église catholique, et notamment la vente d'indulgences. Dès lors, dans un contexte conflictuel entre l'Église protestante et le pouvoir pontifical, un concile prend place, cette instance étant l'organe de référence en matière de jugement d'injustice.
[...] Tout d'abord, dès les lignes 2 à le concile est vu comme le seul moyen pour rétablir une paix durable au sein de l'Église romaine. Le thème de la paix est d'ailleurs repris à plusieurs reprises, notamment à la ligne 6. Ainsi, l'empereur Ferdinand Ier éprouve le besoin d'établir à quel point la tenue d'une seconde réunion dans le cadre du concile de Trente serait importante pour l'avenir de l'Église. L'empereur n'hésite d'ailleurs pas à écrire à la ligne 29 que l'Église elle-même souhaite la tenue de ce concile. [...]
[...] En somme, nous pouvons voir que cette lettre diplomatique entre l'empereur du Saint Empire romain germanique Ferdinand Ier et du pape Pie IV relève d'une négociation écrite avancée par l'empereur. Si l'expéditeur veille dans un premier temps à reconnaître le pouvoir du grand pontife en matière religieuse à travers de nombreux procédés, mais aussi à établir les principaux intérêts présents à la tenue d'une seconde séance du concile ; nous pouvons voir qu'en réalité cette lettre n'est autre qu'une négociation diplomatique. [...]
[...] Un concile utile Par sa lettre, Ferdinand Ier tente de rendre compte de l'utilité de la tenue de ce concile. En effet, nous avons pu voir que la paix est l'objet central de cette lettre, d'autant plus qu'une guerre entre « le Roi Très- Chrétien » Louis VII et la Reine d'Angleterre perdure encore, comme nous renseignent les lignes 12 à 13. Malgré les difficultés éprouvées par le pape, qui ne sont pas omises et qui sont prises en compte par l'empereur qui y fait référence aux lignes 7 et les lignes suivantes - 9 et 10 - stipulent et insistent bien sur l'utilité capitale de ce concile qui doit se tenir dans une atmosphère de paix universelle. [...]
[...] Lettre de l'empereur Ferdinand Ier au pape Pie IV (26 juin 1560) - Le concile de Trente Le concile de Trente est l'un des conciles oecuméniques des plus importants et reconnus par l'Église catholique. Il a été convoqué initialement par le pape Paul II en 1542 en réponse au mouvement de la réforme protestante initiée par les personnages de Martin Luther ou encore Jean Calvin. Amorcée au XVIe siècle, Luther s'attèle à une critique de l'Église catholique par l'intermédiaire de ses 95 thèses, le tout dans un seul but : mettre à jour les divers abus de l'Église catholique, et notamment la vente d'indulgences. [...]
[...] Ici, nous pouvons voir qu'un réel rapport hiérarchique est tout d'abord visible à travers les expressions employées par l'empereur : tout d'abord, même si l'empereur se désigne lui-même sous l'appellation de « Sa majesté impériale » à la ligne 14, celui-ci tient tout de même à souligner l'ordre hiérarchique qui règne entre lui et le pontife. En effet, désigné sous « Sa Sainteté » comme à la ligne 30, le pape Pie IV est ici reconnu comme le souverain suprême, celui qui exerce l'autorité sur tout autre prince. [...]
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