Les grandes découvertes ouvrent un tournant majeur dans l'histoire européenne, et tout particulièrement celles faites par Christophe Colomb, à savoir le continent américain, inconnu des Occidentaux jusque-là. Ce texte est la Lettre de Christophe Colomb à Luis de Santangel annonçant la découverte du Nouveau Monde, rédigée à bord de la Caravelle La Niña les 14 et 15 février 1493, au moment du retour en Europe de la première expédition. L'auteur, le célèbre Amiral génois, aidé par les cartes de son frère Barthélémy, est un navigateur depuis ses 15 ans. La flotte marchande dont il faisait partie a fait naufrage au large du Portugal en 1476, date à partir de laquelle il réside à Lisbonne. Persuadé de pouvoir atteindre les Indes par le Ponant (l'ouest), il cherche en vain du soutien auprès de la couronne portugaise, qui est déjà engagée sur la voie africaine. Il va donc chercher un financement auprès de la royauté castillane et le trouve en la personne d'Isabelle la catholique et de son ministre des finances, Luis de Santangel. Le 17 avril 1492, il signe avec ces derniers les Capitulations de Santa Fe, qui lui confèrent ses titres d'Amiral, de Vice-roi et de gouverneur des « îles et terres fermes » qu'il découvrira éventuellement. Le 03 août la flotte que la couronne lui a affrétée quitte le port de Palos, et enfin, le 11 octobre, Colomb et ses compagnons accostent à Guanahani, île qu'ils renommeront San Salvador (Saint-Sauveur). Ils seront de retour à Lisbonne le 15 février 1493, jour de la rédaction de cette lettre, qui comporte la demande de Colomb pour l'obtention des moyens nécessaires au lancement d'une deuxième expédition. Ainsi, ce texte est un compte rendu des découvertes de l'expédition qui a pour but de justifier la requête qu'il fait au ministre des Finances, Luis de Santangel, de lui faire obtenir les matériaux et fonds dont il a besoin.
[...] L'autre possibilité, pour les Européens, était de rencontrer les soldats du Grand Khan, étant donné qu'ils étaient censés débarquer en Asie. Lorsqu'ils rencontrent les indigènes, ils sont à la fois soulagés, étonnés et déçus. Soulagés de ne pas se trouver face à une tribu d'individus monstrueux et agressifs, étonnés de la simplicité, du pacifisme et de la crainte dont font preuve les populations locales, et déçus d'être face à des sauvages, et pas face aux soldats mythiques de l'empire mongol. [...]
[...] Annexes. Plan : Les premières découvertes, les premières surprises. Premiers pas sur le Nouveau Monde Les erreurs de l'Amiral II) Les Intérêts de la royauté espagnole. Les denrées rares et les esclaves. La connaissance et la domination. III) Mythes et légendes. La mort de certains mythes . [...]
[...] Pourtant, Colomb assure, Je n'ai pas rencontré d'hommes monstrueux, comme beaucoup le présumaient auparavant. (Lignes 96 97) Et pourtant, ils ont un esprit éveillé (ligne 55) Ils ne sont pas plus difformes que les autres (ligne 106). Les Espagnols pensaient tomber nez à nez avec des populations difformes, comme on peut le voir dans ce texte, or ils tombent sur des individus bien faits et de bonne stature (ligne 35). Cela est dû en partie aux rencontres assez hostiles qu'ont faites les expéditions portugaises en Afrique du Sud. [...]
[...] Cela passe par la domination des peuplades autochtones. Et cette dernière passe par l'évangélisation. Ils se comprennent tous, chose très notable qui, je l'espère, incitera Leurs Altesses à entreprendre la conversion à notre sainte foi, envers laquelle ils sont très biens disposés (lignes 78 81) Ainsi donc notre Rédempteur a fait triompher nos illustres roi et reine en leurs royaumes fameux, ce dont toute la chrétienté doit être dans l'allégresse [ ] en considération de l'afflux de tant de peuples vaudra à notre sainte foi lignes 139 143). [...]
[...] On voit bien, dans cette phrase l'insistance de Colomb sur les produits dont les Vénitiens ont le monopole européen, la gomme arabique, le bois d'aloès, les épices et le coton. Il voit bien que son expédition a pour but de contrecarrer le monopole vénitien, et, dans le but d'obtenir de nouveaux fonds, il sait comment demander les faveurs dont il a besoin. Il sait aussi que ces terres peuvent apporter à la couronne espagnole un avantage sur les Vénitiens : le commerce des métaux, qu'il met en avant dans ce texte. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture