Lawrence Stone est un historien anglais du XXe siècle spécialisé dans l'étude de la Grande-Bretagne à l'époque moderne. Stone s'est fait remarquer en particulier par son travail sur la guerre civile anglaise et sur le mariage. Stone prône l'utilisation des sciences sociales pour étudier l'histoire, comme l'anthropologie, pour permettre des descriptions plus poussées. L'article étudié est paru dans "Les Annales" une célèbre revue d'histoire française, sa publication date de 1985, l'auteur aborde la question de la perméabilité de la noblesse anglaise de 1540 à 1880, et essaie par son argumentation de renverser les idées reçues.
[...] Ces statistiques montrent deux choses, le nombre de personnes sorties du monde des affaires n'a jamais été, durant la période et dans les lieux qui nous intéressent, suffisant pour affecter la composition de l'élite foncière en profondeur. D'autre part la majorité des personnes ayant nouvellement intégré l'élite proviennent des professions libérales et de l'administration plutôt que de la banque et du négoce, les industriels étant exclus de l'élite. Enfin, les cadets des familles de l'élite ayant en toute logique une carrière rétrograde, très peu d'entre eux tentent d'accéder au niveau dont ils sont issus. [...]
[...] La théorie de Stone était que l'élite politique britannique qui était fermée aux nouveaux membres avait subi d'importantes révisions. Une fois acceptée et largement popularisée, comme dans le travail de Simon Schama sur la Révolution, cette vision fut récemment remise en cause. Par exemple dans son travail sur la classe politique Ellis Wasson montre que la classe dirigeante a été ouverte aux nouveaux membres tout au long de la période moderne. Cet article est paru dans les Annales une célèbre revue d'histoire française, sa publication date de 1985, l'auteur aborde la question de la perméabilité de la noblesse anglaise de 1540 à 1880, et essaie par son argumentation de renverser les idées reçues. [...]
[...] D'autre part il pensait aussi que l'utilisation de méthodes quantitatives pour assembler, trier et organiser des informations permettait de pouvoir tirer des généralisations sur une période donnée, et que c'était une des choses primordiales à accomplir quand l'on étudie cette période. D'autre part, il était en faveur de la création de lois sur l'histoire, un point sur lequel il rejoint Karl Marx et Arnold J.Toynbee. Stone s'intéressait beaucoup à l'étude des mentalités à l'époque moderne, dans la continuité de l'école des Annales, mais rejetait les théories de Braudel, trop simplistes à son goût. [...]
[...] Il existe même un titre, Baronnet, purement honorifique, ce qui est très différent de la conception française de la noblesse. S'ajoute à cela, un groupe non honorifique, la Gentry, la bourgeoisie, dont les membres les plus riches ont une part active dans le pouvoir, et un train de vie qui n'a souvent rien à envier aux membres de la noblesse, un groupe qui prendra le nom de Squires au fil du temps. Ces nobles et squires ont en commun le fait d'être des gentilshommes, il s'agit là plus d'un état assimilé à un comportant plus que d'un statut appuyé sur une législation précise. [...]
[...] On peut tirer 4 conséquences de cette idée : La création d'un système agricole productif, qui a permis un essor démographique (éviter le malthusianisme). La primauté de l'Angleterre dans l'industrialisation (grâce à des hommes d'affaires ambitieux). La création d'un système politique à la fois stable et souple, la mobilité sociale calmant les conflits. Et enfin un déclin de l'économie anglaise dans la fin de la période, les héritiers étant moins ambitieux que leurs parents ayant construit leurs fortunes. Une autre idée évoquée est la préférence, dans les mentalités des hommes nouvellement riches pour la vie à la campagne, ils achètent des terres, les cultivent (pour gagner de l'argent), s'adonnent à des pratiques rurales (chasse ) et deviennent noble. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture