Duc de Croÿ, guerre des farines, journal du Duc de Croÿ, contexte socio-économique, révolution agricole, XVIIIe siècle, réformes politiques
« Le pain, depuis longtemps, était cher. [...] On a dit avec assez de raison que ç'avait été la guerre des pauvres contre les riches ». Tels sont les mots que le Duc de Croÿ utilise pour décrire la guerre des Farines. Emmanuel de Croÿ-Solre est prince de Solre et du Saint-Empire et de Moeurs, c'est un militaire français né en 1718 et meurt en 1784 à Paris. Au moment où il écrit ces lignes dans son journal nous sommes en 1775, lors de la guerre des farines. Cette guerre débute en mars 1775 et termine en septembre de la même année. Dans l'extrait en présence, le duc de Croÿ décrit les événements quotidiens qui se sont passés entre le 27 avril et le 3 mai 1775 en introduisant quelques éléments qui peuvent expliquer les causes de cette révolte. Ici nous sommes en présence du journal de ses mémoires personnelles, mais celles-ci ont été relues et modifiés à postériori, par certains endroits, ce qui nous amène à être prudent avec ces écrits. Toutefois, l'augmentation des prix du pain a déjà ébranlé la capitale. C'est à la suite de deux hivers rigoureux que le prix des céréales augmente et devenant l'une des causes de la grande famine de 1709. C'est à ce moment que cette estampe est réalisée par un anonyme, conservé à la bibliothèque nationale. Elle montre une distribution de pain par le roi dans la cour des Tuileries où un grand nombre de citoyen se bousculent pour avoir la possibilité d'obtenir du pain.
[...] Le marché de Dijon est le premier où des émeutiers entrent en action, des femmes pillent un moulin. En conséquence, le coût de production du pain a augmenté, exerçant une pression économique particulièrement préjudiciable pour les classes sociales vulnérables. Les fermiers, incapables de proposer du blé à bon marché, ont été confrontés à des difficultés financières, tandis que les pauvres, dépendant du pain comme aliment de base, ont vu leur accès à une nourriture essentielle devenir de plus en plus restreint Révolte populaire et pillages a. [...]
[...] Et enfin nous allons terminer sur la réponse des autorités et les changements politiques Contexte socio-économique antérieur à la guerre des farines a. Le coût du pain Dans le contexte socio-économique décrit, la politique a joué un rôle déterminant dans l'élévation du coût du pain. Le pain constituait alors les trois quarts de l'alimentation des gens ordinaires, où les travailleurs les plus pauvres pouvaient dépenser la moitié de leur salaire. Comme le souligne le texte, le pain était déjà cher depuis longtemps, mais le Duc de Croÿ mentionne que le coût du pain avait connu une augmentation significative, attribuée en partie à la politique de M. [...]
[...] Ainsi nous pouvons nous demander comment la cherté du pain, résultant des bouleversements socio-économiques, a-t-elle déclenché une révolte populaire marquée par des pillages, et comment cette révolte a-t-elle été réprimée par les autorités, conduisant à des changements politiques favorables à la vision de la liberté absolue de M. Turgot dans le contexte décrit par le Duc de Croÿ. Pour répondre à cette question nous allons nous pencher sur le contexte socio-économique antérieur à la guerre des farines avec le cout élevé du pain notamment. Nous allons ensuite nous focaliser sur la révolte populaire et ses pillages. [...]
[...] Journal, III, p.153-158. - Duc de Croÿ (1775) - La guerre des farines Introduction : « Le pain, depuis longtemps, était cher. [ . ] On a dit avec assez de raison que ç'avait été la guerre des pauvres contre les riches ». Tels sont les mots que le Duc de Croÿ utilise pour décrire la guerre des Farines. Emmanuel de Croÿ-Solre est prince de Solre et du Saint-Empire et de Mœurs, c'est un militaire français né en 1718 et meurt en 1784 à Paris. [...]
[...] Bibliographie : Sébastien Abis, « Le blé : géohistoire d'un grain au cœur du pouvoir », Géoéconomie, vol no Jean-Paul Bertaud, « La guerre des farines au XVIIIe siècle », L'Histoire, numéro 27, octobre 1980. Bernard Hours, Louis XV et sa Cour. Le roi, l'étiquette et le courtisan. Presses Universitaires de France, « Le Noeud Gordien » Marcel Lachiver, Les années de misère, Paris Guy Lemarchand, « Les troubles de subsistances dans la généralité, de Rouen », AHRF 35, October-December 1963. Harrison W. [...]
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