Histoire philosophique et politique des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes, pages 13 à 34 - Guillaume-Thomas Raynal (1783) - L'ascension des Anglais dans l'Orient et l'Extrême Orient (XVIIe-XVIIIe siècles)

Thèmes abordés

Europe, commerce, deux Indes, marché des épices, marché mondial, océan Indien, concurrence européenne, concurrence commerciale, pacification

Résumé du document

L'Europe du XVIIe siècle est marquée par un accroissement d'intérêts économiques basé sur la volonté, de la part de la bourgeoisie et de la haute aristocratie, de consommer des produits de luxe. Les Indes orientales, dans ce contexte, représentent une terre de convoitise de par les multiples richesses qu'elle peut offrir par ses productions de produits rares tels que le sucre, le coton, mais aussi et surtout les épices. Dans un contexte colonial, l'émergence d'une frénésie vouée aux épices prend part à travers les sociétés européennes qui, dans une économie moderne peu monétarisée, tente de s'octroyer ces riches produits. Si jusqu'au XVe siècle ce sont les Arabes qui possèdent le monopole des épices, qui se trouve en Inde ou encore en Chine ; le Portugal vient peu à peu supplanter le marché des épices à travers diverses expéditions maritimes, tente de s'approprier une nouvelle route vers les épices. En franchissant le cap de Bonne-Espérance, l'Extrême-Orient passe sous hégémonie portugaise pour un certain temps. Mais dès le XVIIe siècle, d'autres forces font leur apparition pour venir s'insérer dans ce marché européen. Dès lors, Anglais, mais aussi Hollandais, tentent de s'approprier le monopole du marché des épices.

Extraits

[...] Les terres indiennes constituent dans ce contexte une terre d'excellence et de convoitise par les produits et le luxe que celle-ci peut offrir aux Européens. De la ligne 7 à 10, l'auteur nous présente en effet les Indes comme objet de convoitise des Européens ,qui durant le XVIIe et plus encore au XVIIIe siècle, sont épris de « luxe de fantaisie ». Les Indes, par leurs multiples produits tels que les étoffes, les thés ou les vernis, répondent à cette volonté de prestige. Mais surtout à travers le commerce des épices que les Indes prennent de l'importance. [...]

[...] Mais le nouveau contexte politique n'offrait que peut de change à la perpétuation de ce statut de grande puissance - . Troublée et rattrapée par un nouveau contexte politique Les lignes 99 à 106 nous présente en effet le nouveau contexte politique dans lequel est plongé la société anglaise, à savoir celle de la mort de Charles Cromwell, conseiller d'État, qui eu pour conséquence de mettre le commerce avec les Indes au second plan. C'est donc dans ce contexte, où la couronne anglaise se voit menacée, que l'État décide de déclarer la guerre à la Hollande. [...]

[...] Des lignes 69 à 73, nous apprenons que la Perse connaît une richesse économique et commercial susceptible d'intéresser les multiples colons. Mais la couronne Portugaise, s'apercevant d'une éventuelle relation d'échanges commerciaux entre la Perse et les territoires de l'Indes, tente d'entraver ces actions en menant à terme un tyrannie qui eu le succès de révolté le grand Abbas, lignes 73 à 77. C'est face à cette crise politique, et sous l'attrait menaçant de la couronne portugaise que le gouverneur de la Perse choisi les Anglais comme allié, leur proposant une alliance. [...]

[...] En effet, nous avons un extrait d'une encyclopédie émanant de l'ouvrage Histoire philosophique et politique des établissements et du commerces des Européens dans les deux Indes, rédigé en 1783 par Guillaime-Thomas Raynal. Ecrivain, penseur et prêtre français, l'abbé Raynal nous présente ici une vision du contexte dans lequel l'Europe était plongé aux XVIIe et XVIIIe siècles. Nous exposant les motivations, mais aussi les formes de revendications de chacun sur le commerce des épices, cet extrait trouve son intérêt historique dans l'appréhension de l'économie moderne qui en ces siècles tournent autour d'un marché des épices qui s'insère dans une politique dite coloniale. [...]

[...] Une tentative de pacification échouée En effet, nous pouvons voir aux lignes 35 à 50 que les tentatives de paix établie entre les Hollandais et les Anglais ne mettent pas un terme aux concurrences et font ressurgir un bon nombre de violences. Ligne 36-39, nous pouvons voir que les Hollandais tente en effet de rendre caduque la position des Anglais et d'y porter atteinte, ce qui par ailleurs fait profiter les couronnes d'Espagne et du Portugal qui se servent de la division de leurs ennemis pour s'établir dans de nouveaux espaces. [...]