Durant les premières décennies de l'occupation française dans les Antilles (1626), l'île de la Martinique est productrice de denrées coloniales fournissant de forts profits : tabac (petun), roucou, indigo, cacao, le tabac de la Martinique étant alors très apprécié. Avec la crise du tabac dans la seconde moitié du XVIIe siècle, les premiers planteurs sont ruinés et ils se tournent vers la production de sucre. La monoculture de la canne à sucre a modelé le paysage et devient partie intégrante de la culture créole.
Cette deuxième moitié du XVIIe siècle est aussi celle de l'esclavage avec le commerce triangulaire. Avec le développement du commerce du sucre, c'est le début d'une révolution économique (qui a beaucoup marché aux Antilles) ainsi que celui de profondes modifications de la société avec l'augmentation rapide de l'esclavage des Noirs arrachés à l'Afrique. C'est la mise en place du système esclavagiste, fondement de la domination coloniale jusqu'en 1848. A partir de 1674, lorsque la Martinique est rattachée à la France, la traite des Noirs d'Afrique commence à s'organiser et à se développer.
La religion est un autre aspect constitutif de la colonisation française des Antilles. Les religieux sont envoyés dans les iles afin d'évangéliser les populations. Les buts de la colonisation sont de peupler l'ile, de la fortifier, d'instruire les habitants en Religion Catholique, de faire cultiver les terres.
Le Révérend Père Labat nous offre un témoignage de son expérience en Martinique. Il est témoin des évènements et des mœurs. Dans son œuvre le Père Labat (1663-1738) retrace sa traversée de l'atlantique, l'installation dans sa paroisse, il décrit la faune et la flore, le mode de vie des habitants, les différentes îles visitées, l'esclavage dont il est l'un des défenseurs.
[...] Les trois rolles (cylindre ; révolution technique introduite par les Hollandais) montés dans un plan vertical sont de bois dur, ils seront habillés plus tard d'un cylindre de métal rayé ou non. Le rôle du milieu généralement de diamètre plus important entraîne les deux autres par le jeu de collerettes composées de dents en bois de campêche ou de bois d'du, bois réputé pour leur dureté. Les rolles reposent par l'extrémité inférieure de leur axe sur la gouttière. Ils sont maintenus tant en haut qu'en bas, par des embases horizontales échancrées en leur milieu afin d'épouser la forme des axes. [...]
[...] Ce sont les religieux, entre autres, qui vont développer ce secteur de l'économie qu'est le sucre. Il est d'ailleurs intéressant de remarquer l'absence quasi totale de l'aspect pastoral ; on ne parle que de l'économie du sucre et tout ce qui s'y rapporte. Le commerce du sucre connait son apogée dans le troisième tiers du XVII° siècle. L'intérêt de ce texte est qu'il permet d'aborder de nombreux aspects touchants à la colonisation des Antilles françaises comme l'exploitation économique, religieuse, humaine ainsi que l'appropriation territoriale. [...]
[...] En 1693, après avoir appris que les Dominicains avaient été décimés par la fièvre jaune à la Martinique, ce missionnaire dominicain est volontaire pour partir en Martinique où il débarque en 1694. En 1696 il est nommé syndic des îles d'Amérique. Il fonde l'exploitation sucrière de Fonds-Saint-Jacques à Sainte-Marie en Martinique, ainsi que la paroisse du François. Il a développé et modernisé l'industrie du sucre. C'est en 1706, lorsqu'il rentre en Europe et qu'il est nommé en Italie, que le Père Labat entreprend la rédaction du célèbre Nouveau Voyage aux isles Françoises de l'Amérique publié en 6 volumes à Paris en 1722. [...]
[...] Les religieux des Antilles étaient à l'origine tous des prêtres réguliers considérés comme missionnaires ; en témoigne la ligne 1 l'habitation que notre mission possède à la Martinique Cependant il n'y a aucune référence à la pastorale, on ne parle que d'économie : cela révèle les véritables priorités de la colonisation. En effet si la colonisation avait eu pour objectif, entre autres, de christianiser la population elle aurait conservé son rôle premier. Les religieux furent aussi aux origines de l'industrie du sucre. [...]
[...] Dans ce texte, preuve d'une amélioration, la cuisine de maçonnerie (ligne 26) par exemple. II. Le rôle des religieux 1. Le clergé, possesseur d'esclaves Le clergé est un grand possesseur d'esclaves ce qui est confirmé par le Révérend Père Labat : Nous en avions pour l'heure trente-cinq travaillant, huit ou dix vieux ou infirmes et environ quinze enfants (ligne 45 et 46). En 1700, il y a en Martinique esclaves. Les esclaves sont tous noirs car en 1658, les Caraïbes sont massacrées et les Français se rendent maîtres de l'île. [...]
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