La grande peur en Dauphiné, Pierre Conard, ancien régime, château de Cuirieu, révolte
Ancien élève de l'École Normale Supérieure, agrégé d'Histoire, Pierre Conard nous convie dans la thèse dont il est l'auteur à une étude sur sur la grande peur en Bas-Dauphiné, c'est à dire la région qui s'étend dans le triangle entre Lyon, Grenoble et Vienne. Afin d'appuyer sa thèse de la spontanéité du mouvement contre celle qui prétend au complot de la noblesse, l'auteur donne ce document dans ces pièces justificatives.
[...] Le notaire est un notable local comme le curé. Contrairement au curé, il appartient à la même classe que les paysans, c'est à dire le Tiers Etat. Il est le plus souvent une des seules personnes du village à maitriser la lecture et l'écriture du Français. De plus, c'est irrémédiablement une personne de confiance vu sa fonction. En effet, le notaire était chargés dans les campagnes de régler les transferts de propriétés, les contrats de mariage ainsi que plus généralement les affaires importantes. [...]
[...] Mais rappelons qu'il s'agit pas de lutter contre les nobles en tant que tels mais contre leur arbitraire. Il convient également de penser que certains acteurs était conscient de la situation lorsqu'il n'ont pas hésité à tout céder. A ce titre, on pensera tout de suite à l'abbé de Guimin et finalement Mme de Boissac qui pensera garder la base de son bien en accédant aux revendications de la population, la remise des terriers ou plus précisément les livres terriers. [...]
[...] Mais en définitive, qui sont-ils? Du fait que seule la partie privilégiés de la population possédaient de manière générale l'écriture, ils sont appelés les bandes péjorativement. Il pour la plupart ils sont paysans comme on le voit ligne ils sont le plus souvent ce qu'on appelle des Brassiers et constituent à ce moment là une bonne partie de la population française. Ces derniers ont une position précaire car ils sont soumis aux aléas des récoltes. Ils sont souvent jeté dans la misère lorsque la récolte est mauvaise car ils sont au chômage, il passe alors dans la catégorie des errants, c'est à dire des personnes qui mendie et qui cherche de menus travaux pour survivre que ce soit en ville où à la campagne. [...]
[...] Il paraît donc légitime de penser qu'il y a un réveil d'une classe et cela au sens Marxiste du terme. On ne reviendra pas sur la définition qui a été donné dans la partie I.A. A travers les évènements de Paris et l'on pensera à cet effet là de la constitution de l'assemblée nationale constituante de Juin et la prise de la bastille qui succèdera au gouvernement révolutionnaire de la commune de Paris. Cette classe commence donc à s'identifier par la force qu'elle dégage. [...]
[...] Il conviendra aussi de dire que la grande peur est en réalité un accident historique mais qu'elle conditionnera cependant tout le reste de la révolution. BIBLIOGRAPHIE Georges Lefebvre, La grande peur de 1789, Armand Colin Paris. Edouard Forestié, La Grande Peur de 1789, Paul Masson Mautauban Lucien Bély (dir.), Dictionnaire de Ancien Régime, PUF Paris. Albert Soboul, Annales économie société, civilisation, De la pratique des terriers à la veille de la révolution, p1049- Vital Chomel, Les début de la révolution française en Dauphiné, PUG Grenoble. [...]
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