Genre et esclavage aux Antilles françaises bilan de l'historiographie l'esclave et les plantations de l'établissement de la servitude à son abolition, Arlette Gautier, femmes esclaves, colonisation, violences sexuelles, métissage, rébellions
L'extrait que nous allons étudier est tiré de la page 161 à 184 de l'ouvrage "Genre et esclavage aux Antilles françaises. Bilan de l'historiographie, L'esclave et les plantations de l'établissement de la servitude à son abolition", qui a été publié et édité en 2009 à Rennes sous les presses universitaires de Rennes qui est l'oeuvre d'Arlette Gautier réalisée sous la direction de Philippe Hrodej. Elle est ensuite publiée sur OpenEdition Books le 18 octobre 2019. Dans cet article l'auteure nous parle de la place des femmes esclaves dans les colonies françaises.
[...] Ainsi s'opère une différenciation entre les femmes de bien qui sont forcément blanches, et les prostituées qui sont des femmes noires et parfois blanches. De même l'homme noir est perçu comme efféminé et non viril par le propriétaire blanc, on voit ici une construction sociale qui hiérarchise à la fois la couleur de peau et le sexe. Dans l'article on voit que les blancs perçoivent les femmes noires comme des démons lubriques, des êtres impurs en quelque sorte. La femme noire produit à la fois des objets et des enfants, enfants qui appartiennent au maître. [...]
[...] Parmi elles, le marronnage et forme de résistances « individuelles », ainsi que leur rôle dans la révolution haïtienne. A. Les rébellions individuelles face aux maîtres Donc parmi ces rébellions « individuelles » il existe ce qu'on appelle le marronnage. Le terme de marron désigne un esclave qui a déserté l'exploitation où il travaille pour vivre hors de portée de ses anciens mètres. Le terme provient de l'espagnol cimarron qui veut dire « celui qui vit sur les cimes ». [...]
[...] Les actions communes pour la liberté Toutes les actions individuelles d'opposition, au final, participent à la chute de rentabilité des plantations qui mènent à la révolution haïtienne notamment. Dans les guerres, les femmes ont un rôle différent des hommes. Les hommes vont au combat et commandent, ils sont plus aptes à savoir se servir d'une arme, car ils ont parfois appris avec leurs maîtres, notamment les esclaves avec le plus haut rang, pour garder la plantation lors des guerres contre les Anglais. [...]
[...] Le métissage, et relation entre hommes blancs et esclaves femmes Le texte nous montre que les relations entre hommes blancs et esclaves femmes sont présentes, mais difficiles à quantifier. Par exemple, dans un village martiniquais, les esclaves issus d'un père blanc sont de 15% de 1760 à 1794, et de 14% dans un village de Guadeloupe de 1789 à 1794. On note aussi une diminution de ces proportions jusqu'à atteindre ou 4%. Ces relations ne sont donc pas majoritaires, mais elles ne sont pas à négliger pour autant. [...]
[...] L'article nous présente le journal d'un gérant jamaïcain qui décrit toutes les relations qu'il a eues avec toutes ces esclaves. Juste après, le texte nous montre le témoignage d'une esclave : « Il a peuplé mon jeune esprit d'images sales, que seul un vil monstre peut penser. Je me suis détournée de lui avec dégoût et haine. Mais il était mon maître. J'étais obligée de vivre sous le même toit que lui, où je voyais un homme de 40 ans plus âgé que moi violer les commandements les plus sacrés de la nature. [...]
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