Sous l'Ancien Régime, la famille apparaît comme le groupe social fondamental et la plus petite unité sociale où l'individu fait les premiers apprentissages de la vie. L'ensemble documentaire se compose de trois documents, un tableau statistique et de deux fiches de famille.
Le tableau statistique représente les structures et la taille des ménages toulousains selon les catégories sociales en 1695. Les historiens se sont basés sur les registres de capitation de la même année. En effet, en 1695, l'établissement d'un nouvel impôt, la capitation (pesant sur toutes les personnes du royaume) donne lieu à un dénombrement général des feux, dénombrement commandé par le contrôleur général des finances Pontchartrain aux intendants des provinces. Pour chaque paroisse le nombre de maisons, le chef de famille, les enfants non mariés, les valets et les mendiants sont dénombrés. Mais ce dénombrement de 1695 apparaît peu fiable car les intendants reprennent en partie les dénombrements entrepris antérieurement.
La première fiche de famille est celle d'un couple de vignerons de Beauvais St André, bourg du Beauvaisie parisien, composée de Louis Lormier et de Marguerite Ledru au 18e siècle. La deuxième fiche de famille est toujours issue du Beauvaisie, mais de la commune de Beauvais B. œuvre. Il s'agit de la famille Borel, composée d'Eustache Borel et de Françoise de Malinguemen, exerçant la profession de lieutenant-général du bailli. Ce n'est pas un document historique mais une reconstitution postérieure. C'est l'exploitation des registres paroissiaux qui permet ce type d'analyse sérielle et collective.
Quelles sont les caractéristiques de la famille qui en font une réalité complexe,mais incontournable dans la vie sociale moderne?
[...] Cependant, la mortalité infantile touchant les enfants morts durant leur première année est faible. Elle ne touche qu'un enfant pour la famille Lormier et deux enfants pour la famille Borel. Ce constat peut s'expliquer par le fait que la fin du 18e siècle voit l'émergence de sage-femme mieux formée par le biais de mannequins comme ceux de Madame du Coudray, d'un développement de la médecine. Cette mortalité infantile résulte de deux phénomènes. Tout d'abord une mortalité endogène qui résulte d'accidents lors de l'accouchement, de malformations,de débilité conjugale. [...]
[...] Quelles sont les caractéristiques de la famille qui en font une réalité complexe,mais incontournable dans la vie sociale moderne? Ainsi,dans une première partie nous analyserons la famille comme une structure protéiforme revêtant des caractères et des contours flous et pluralistes. Pour dans une deuxième partie, traiter de la cellule familiale comme reflet de la société. Un premier constat s'impose à l'étude des trois documents, les termes de famille et de ménage revêtent des réalités différentes, changeantes selon le vocabulaire utilisé et l'implantation spatiale de la famille. [...]
[...] Elle est composée du couple marié avec sa descendance s'il en a,ou d'un veuf ou d'une veuve avec ses enfants. C'est ce type de famille qui nous est présenté à travers les deux fiches de famille. Cependant,il est difficile de connaître la nature exacte du ménage dont nous avons à faire. En effet,les fiches de famille ne livrent aucune information sur la présence sous le toit familial d'un membre indirect de la famille de domestiques ou de servantes. Dans ce type de famille,c'est le mariage qui est à l'origine de la constitution de la famille. [...]
[...] Pour la famille Borel, sept enfants décèdent avant d'avoir atteint l'âge de dix ans. En effet, la mortalité reste très forte pour les enfants de moins de dix ans, car 50% d'entre eux n'atteignent pas leur dixième année. Pierre Goubert évoque le fait qu'il faille deux enfants pour faire un adulte. Le deuil d'un enfant est aussi une période difficile à surmonter pour le couple. Cela est visible par le biais de l'intervalle intergénésique (intervalle entre les naissances), plus celui-ci est long, plus il peut traduire le deuil. [...]
[...] Pour chaque paroisse le nombre de maisons, le chef de famille,les enfants non mariés,les valets et les mendiants sont dénombrés. Mais ce dénombrement de 1695 apparaît peu fiable, car les intendants reprennent en partie les dénombrements entrepris antérieurement. La première fiche de famille est celle d'un couple de vignerons de Beauvais St André, bourg du Beauvaisie parisien, composé de Louis Lormier et de Marguerite Ledru au 18e siècle. La deuxième fiche de famille est toujours issue du Beauvaisie, mais de la commune de Beauvais B. œuvre. [...]
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