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Nous allons voir l'évolution du système éducatif français, sous l'angle scolaire. Il s'agit donc pour nous de voir comment le système éducatif français s'est constitué, quels moyens et quels objectifs ont été mis en œuvre et poursuivis. Pour expliciter cela, il faut donc passer par l'histoire, et notamment par la période charnière que l'on peut placer vers le XVIe-XVIIe siècle. Le livre de Philippe Ariès interroge la notion de sentiment de l'enfance, non pas que l'enfance n'existait pas avant le XVIe siècle, mais qu'elle ne prenait pas, selon lui, cette importance ni cette forme auparavant, pour plusieurs raisons : forte mortalité infantile, absence d'âges transitionnels, absence de famille nucléaire, etc.
On peut se demander ce que le sentiment de l'enfance vient faire dans une réflexion sur le système éducatif français, et plus particulièrement sur le système scolaire. Mais il ne faut pas oublier que le système scolaire est basé sur quelques impératifs qui en sont les fondations : séparation de l'enfant d'avec sa famille pendant le temps scolaire, séparation des rôles entre familles et école (entre l'affectif et le savoir), séparation des âges dans le cursus scolaire, etc.
C'est pourquoi il me semble indispensable de revenir vers Philippe Ariès, et de voir comment sa réflexion peut nous permettre de voir l'émergence du système scolaire actuel. Lors de ce cours, si nous parlons du système éducatif, ce ne sera pas notre objet principal. Il s'agira tout d'abord et avant tout de revenir sur la "naissance" du sentiment de l'enfance, condition indispensable à l'émergence de la forme scolaire telle qu'elle nous apparaît aujourd'hui. C'est pourquoi la séparation des âges, la spécification de l'enfance, la place de l'éducation au sens moderne seront au centre de notre réflexion.
[...] Introduction Nous allons voir l'évolution du système éducatif français, sous l'angle scolaire. Il s'agit donc pour nous de voir comment le système éducatif français s'est constitué, quels moyens et quels objectifs ont été mis en œuvre et poursuivis. Pour expliciter cela, il faut donc passer par l'histoire, et notamment par la période charnière que l'on peut placer vers le XVIe-XVIIe siècle. Le livre de Philippe Ariès interroge la notion de sentiment de l'enfance, non pas que l'enfance n'existait pas avant le XVIe siècle, mais qu'elle ne prenait pas, selon lui, cette importance ni cette forme auparavant, pour plusieurs raisons : forte mortalité infantile, absence d'âges transitionnels, absence de famille nucléaire, etc. [...]
[...] L'âge précise de plus en plus les noms et prénoms, donnée quantifiable au contraire des deux autres. Mais c'est seulement à partir du XVIIIe siècle que les curés ont commencé, dans leurs registres, à avoir conscience de l'importance de l'exactitude que représente l'âge, et à le noter de manière plus systématique. Pourquoi et comment l'âge a-t-il pu devenir une donnée aujourd'ui incontournable? Comment ce découpage a-t-il pu s'effectuer? Quels aspects ont été mis en avant? Pendant longtemps, la division des âges n'a pas été celle que nous connaissons aujourd'hui : les âges de la vie ne pouvaient être les mêmes, pour au moins deux raisons majeures : -d'une part, la forte mortalité infantile et l'âge peu tardif de la mort empêchaient de diviser les âges et de parier sur l'avenir des enfants. [...]
[...] C'est cela qui est important : la distinction entre adultes et enfants passe aussi par des signes extérieurs, pas seulement par l'évocation de sentiments des parents pour leurs enfants, mais également par l'habillement. On sait que les premiers costumes d'enfants se portent dans les classes les plus élevées de la société, mais également que ce sont des costumes que les adultes ne portent plus depuis environ un siècle. Cette distinction entre adultes et enfants est également révélatrice de distinctions plus larges, qui font que chaque groupe social se distinguait d'un autre par des habits différents, même si ces distinctions étaient parfois infimes. [...]
[...] Ce succès outre-atlantique va favoriser sa reconnaissance en France. Il intègre en 1977 l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, à plus de 60 ans, signe d'une reconnaissance tardive par ses pairs. Son dernier ouvrage est L'homme devant la mort, également publié en 1977. Il a également collaboré, avec Georges Duby, grand historien français, à la direction de L'histoire de la vie privée, oeuvre en cinq tomes, qui remonte de l'Antiquité et va jusqu'à nos jours. Sa principale matrice est une histoire des mentalités, comme on a pu en retrouver les traces chez Michel Foucault. [...]
[...] Cependant, ces nouvelles activités, en plus du théâtre auquel il assistait, des instruments qu'il pratiquait, ne sont pas différentes de celles des adultes. Pour Ariès, les enfants reproduisent, ou du moins impulsent l'existence des jeux : chevaux à bascule fréquents au XVIIe siècle à une époque où le cheval était très présent dans le quotidien des adultes. Ce qui fait dire à Ariès que "les enfants constituent les sociétés humaines les plus conservatrices." (page 98) Sous l'Ancien Régime, le travail n'occupait pas la place aussi essentielle qu'il occupe aujourd'hui, il n'occupait pas la place qu'il occupe aujourd'hui dans nos journées. [...]
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