Le discours des États de France est écrit par Guy Coquille en 1588, ce discours traite des relations entre les États généraux et la monarchie absolue. Son auteur Guy coquille est un jurisconsulte, publiciste et poète français. Avocat à Paris, puis à Nevers (1569), procureur général du duché de Nevers (1571), il s'opposa à la Sainte Ligue. Représentant du tiers aux états Généraux de Blois (1576 et 1588), il fut le principal rédacteur des Cahiers de cet ordre, les Cahiers du tiers état. Il écrit son discours en 1588 afin de clôturer les États généraux de Blois, dans un contexte politique assez tendu dû à une fragilisation du pouvoir royal. En effet le début du problème remonte à 1517 et la réforme protestante de Luther qui engendra des guerres de religion et des problèmes vis-à-vis de la reconnaissance de cette religion qui rejetait l'Église dans un pouvoir royal de droit divin. C'est de cette opposition entre l'Église catholique et les protestants que vont naître les Monarchomaques qui sont un groupe de personnes opposé à la monarchie absolue et surtout au principe que le pouvoir ne soit qu'entre les mains d'une personne.
Au XVIe siècle, les États Généraux prirent de l'importance face au pouvoir royal, notamment en 1588 à Blois lorsque, sous la pression de la sainte ligue et des Guises, ceux-ci incitèrent Henri III à jurer l'édit d'Union instaurant le principe de catholicité du Roi. C'est pourquoi dans son Discours des États de France, Guy Coquille répondra à la question suivante : les États Généraux sont-ils une entrave à la souveraineté royale ?
[...] A ces critiques de l'absolutisme royal, Coquille rappelle que le Roi convoque librement les États Généraux. A la fin du XVe siècle, ceux-ci avaient en vain demandé leur périodicité ; l'auteur insiste ici sur le fait qu'il est toujours du ressort du Roi de déterminer les dates et lieux de leurs réunions en affirmant il y aurait eu des temps et des lieux certains pour les assembler La théorie de la monarchie pure par la définition de la souveraineté qu'elle entraîne montre qu'un système comme les États généraux cristallise l'échange des commandements et qui sont donc nécessaire à la monarchie Les états généraux nécessaires à la Monarchie Quand le Roi prend conseil de son peuple, il ne déroge à rien à Sa Majesté, mais au contraire il la rend plus respectable et magnifique Comme Guy Coquille le rappel, tout ce que dit le roi fait fois de loi, ces décisions sont éclairées par le pouvoir divin qu'il reçoit et de son honneur cependant cela n'empêche pas au roi d'être conseiller que ce soit par son entourage ou n'importe qui. [...]
[...] Cette période a vu naître la fonction de commissaires départis pour l'exécution des ordres du Roi qui avec les intendants de justice militaire formera les intendants sous Henri IV. Or, en constituant le prolongement du Conseil du Roi à l'échelle locale, ils devinrent eux-mêmes susceptibles de conseiller le Roi le cas échéant. Ceci résoudra le problème dû à l'ignorance des conseillers proches du Roi des affaires des provinces. Ceux-ci furent également appréciés pour leur sens aigu du service public. Puis, l'auteur évoque la convocation des États Généraux qui malgré la présence en leur sein de groupes de pression comme la Sainte Ligue, ceux-ci représentent le peuple et seraient pour cette raison plutôt amenée à privilégier l'intérêt général. [...]
[...] Le roi ne peut donc avoir qu'une puissance totale et souveraine de l'état. Jean Bodin rejette avec le soutien de Guy Coquille, toutes les formules bâtardes du système mixte que préconisaient les monarchomaques qui est que trois régimes, la démocratie, l'aristocratie et la monarchie cœxiste en France. En effet pour les Monarchomaques , le parlement évoquait une forme d'aristocratie et les États généraux, une démocratie notamment, car ces derniers étaient considérés comme les représentants du peuple et, outre leur devoir de conseils, pouvaient suggérer des décisions au roi et de lui soumettre des doléances.De plus, leur influence était à son paroxysme lors de la parution du Discours des États de France, ceux-ci ayant réussi à faire pression sur Henri III afin qu'il signe l'édit d'Union établissant officiellement le principe de catholicité du Roi, devenu une règle de droit de valeur constitutionnelle. [...]
[...] Enfin, la phrase Car le Roi est le chef, et le peuple des trois ordres sont les membres et tous ensemble sont le corps politique et mystique, dont la liaison et union est indivisible et inséparable, et ne peut une partie souffrir mal que le reste ne s'en sente et souffre malheur le roi et son peuple forme un tout donc si un des membres pâti d'une prise de décision mal inspirée, tous a la fin en ressente ces conséquences. Après avoir exposé les limites du gouvernement par grand conseil, Guy Coquille propose ses solutions. La solution Tout d'abord, Coquille explique que les limites institutionnelles peuvent être résolues grâce à ceux qui sont envoyés Ces problèmes étaient en effet sur le point de s'atténuer, le XVIe siècle étant plutôt marqué par une tendance à la décentralisation. [...]
[...] Enfin, Coquille rappelle en évoquant le Bon Dieu la pensée chrétienne qui justifie cette aptitude à privilégier l'intérêt général, car à l'époque, l'homme devait vivre dans la résignation en attendant le bonheur dans l'au-delà. Si l'auteur semble s'adresser aux membres du Conseil du Roi, nous pouvons supposer qu'il fait également allusion à l'opposition parlementaire du XVIe siècle qui avait entraîné l'édit de Moulins en 1566 interdisant sans succès les itératives remontrances, mais surtout à la participation des ligueurs aux États Généraux dans l'objectif d'obtenir le principe de catholicité du Roi en période de guerres de religion. [...]
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