L'Europe du XVIe siècle est marqué par la figure emblématique de Charles V, maître d'un immense empire sur lequel « le soleil ne se couche jamais » comprenant l'Espagne et ses colonies américaines, le bourguignon, la Hongrie, les pays bas et la dignité de la couronne impériale et qui ut perçu, à l'époque de l'affirmation des monarchies nationales, comme la manifestation d'un impérialisme difficilement acceptable. C'est à l'âge de 55 ans que l'homme le plus puissant de son temps prononce dans la grande salle du château de Bruxelles devant les députés des dix-sept provinces bourguignonnes, ainsi que les chevaliers de l'ordre de la Toison d'Or et les ambassadeurs et représentants d'une grande partie de l'Europe son discours d'abdication en faveur de son fils Philippe et de son frère Ferdinand et dont ce document est la retranscription.
Comment ce discours, annonçant une mesure inouïe pour un souverain héréditaire -abdiquer et partager officiellement son territoire- montre-il la vision particulière de Charles Quint sur son propre règne ? Il dresse après avoir rappelé les ambitions que portait le jeune souverain héritier d'illustres ancêtres la liste des difficultés à la fois intérieures et extérieures qui l'en ont empêchées, conduisant l'homme usé et désabusé à se retirer de ses obligations de monarque et abandonner ses ambitions.
[...] Puis est mort mon grand-père l'empereur Maximilien, quand j'avais dix- neuf ans ; et malgré ma jeunesse on me donna la dignité impériale Contrairement à ce qu'énonce le monarque dans son discours, la couronne impériale ne lui fut pas donnée a Charles V. Ce dernier la convoitait malgré ses nombreuses possessions afin de surclasser en dignité les autres monarques européens. Mais cette dernière reste élective et Maximilien n'a pu faire élire un successeur de son vivant. L'élection de 1519 prit en réalité l'allure d'une vulgaire affaire de corruption. Les sept électeurs étaient à vendre et les candidats prêts à payer. S'y présentent Henry VIII d'Angleterre, François Ier et Charles Ier d'Espagne. [...]
[...] Après avoir abdiqué, il se retira dans les bâtiments qu'il avait fait aménager au couvent de Yuste en Castille. Contrairement à une légende, il n'y vécut pas en moine, mais en grand seigneur, dans un décor embelli par des tapisseries et des tableaux de Titien. Il ne mit pas un terme à ses excès de table préjudiciables à sa santé. Ne se désintéressant pas de la politique, il donna de nombreux conseils à son fils en guerre contre la France et mourut en 1558, emporté par un accès de fiévre. [...]
[...] C'est leur rivalité pour le trône impérial qui marque le début de l'affrontement entre François Ier et Charles qui a de plus hérité par ses ancêtres de nombreuses prétentions enclines à créer des contentieux avec la maison des Vallois : sur les territoires de Navarre, du Milannais et de Bourgogne. La France devait prendre la tête de la résistance aux tentatives de Charles V et trouva des alliés en Allemagne, en Italie, auprès du roi d'Angleterre et même des ottomans. [...]
[...] Comment ce discours, annonçant une mesure inouïe pour un souverain héréditaire -abdiquer et partager officiellement son territoire- montre-t- il la vision particulière de Charles Quint sur son propre règne. Il dresse après avoir rappelé les ambitions que portait le jeune souverain héritier d'illustres ancêtres la liste des difficultés à la fois intérieures et extérieures qui l'en ont empêchées, conduisant l'homme usé et désabusé à se retirer de ses obligations de monarque et abandonner ses ambitions. I Charles un homme puissant et ambitieux a Charles de Gand et ses héritages Naissance et généalogie Mon grand-père l'empereur Maximilien, quand j'avais quinze ans, m'a émancipé de la tutelle où je me trouvais et m'a fait maître de moi-même. [...]
[...] b Un prince bourguignon au rêve anachronique Éducation bourguignonne, tutelle d'Anne d'Autriche Je n'y ai pas prétendu avec l'ambition désordonnée de commander à de nombreux royaumes, mais pour veiller sur le salut de toute l'Allemagne, ma partie bien-aimée. En réalité, Charles V ne s'est jamais considéré comme un roi allemand. Il reste par son éducation un prince bourguignon et deviendra peut-être vers la fin de sa vie un monarque espagnol. Certes sa maison -les Habsbourgs- est originaire d'Allemagne mais elle est devenue bien cosmopolite. Paradoxalement, il considère le Saint-Empire -territoire qui lui donne le plus de difficultés et sur lequel il a le moins de pouvoir- comme le centre de son empire et de ses préoccupations. [...]
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