Ce texte est un extrait de l'œuvre d'Ezéchiel Spanheim, Relation de la cour de France écrit en 1690, dans les premières années de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Ézéchiel Spanheim, né à Genève le 7 décembre 1629 et mort à Londres le 14 novembre 1710, est un diplomate et savant allemand. Il passa neuf ans comme ambassadeur du grand électeur de Brandebourg à Versailles et Paris, et fut le premier ambassadeur de Prusse à Londres. Son œuvre donne de précieuses indications sur les personnages importants au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles. Une fois la paix signée avec la France (1680, Paix de Nimègue), il devint envoyé extraordinaire de l'électeur de Brandebourg, Frédéric Guillaume, à la cour de Louis XIV. Entre 1680 et 1684, la France et le Brandebourg maintinrent une alliance étroite, mais l'entrée des troupes françaises dans le Palatinat en septembre 1688 conduisit à la rupture avec le Brandebourg : Charles Colbert de Croissy fait remettre ses passeports à Ézéchiel Spanheim le 24 janvier 1689, et il quitta la France en avril. C'est alors qu'à la demande du grand électeur, il rédigea son œuvre la plus connue, dont est extrait le texte, où il exposait ses opinions sur la cour de Versailles et donnait des conseils. Source inestimable pour la connaissance de Louis XIV et de son entourage, il semble néanmoins que Berlin lui reprocha sa trop grande sympathie envers la France, et il fut écarté des affaires pendant le reste de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Quels éléments apporte le texte sur les finances du royaume de France en pleine guerre à la fin du règne de Louis XIV ? Dans un premier temps, on va étudier les dépenses de Louis XIV pour le prestige de sa cour puis dans un second temps, les dépenses dans le cadre d'une économie de guerre.
[...] Celle-ci comptait principalement l'Angleterre sous la monarchie constitutionnelle de Guillaume III d'Angleterre, l'empereur d'Allemagne et plusieurs Électeurs, l'Espagne, les Provinces-Unies, la Savoie et la Suède. Elle se plaçait dans le contexte de l'opposition entre les Bourbons et les Habsbourg, notamment pour le contrôle de l'Espagne. Cette guerre est en cour lors de la rédaction du texte d'Ezéchiel Spanheim. Je toucherai dans la suite la conséquence d'autant plus grande qu'on peut en tirer dans la conjoncture de la guerre présente. (l.55-56). Durant toutes ces guerres, la France a dépensé énormément pour obtenir des alliances. Les dépenses en subsides et alliances avec des puissances étrangères. [...]
[...] On peut dire que cette statue représente l'image du pouvoir personnel et rayonnant de Louis XIV, le lendemain de la mort de Mazarin le 9 mars 1661. Dans les années 1660, le pavillon de Louis XIII est devenu un immense château à la gloire du nouveau roi Louis XIV. On peut alors penser que le château, le parc ainsi que la ville qui s'élevait face à la cour ont une signification politique. Les travaux du château durent pendant plus de cinquante ans jusqu'en 1789. [...]
[...] Tous les courtisans étaient en effet là pour lui plaire : gagner la faveur du roi était un de leurs buts principaux. Louis XIV a d'ailleurs encouragé cette tendance pour les maintenir sous sa dépendance, (l.15-16) payement de gages et de pensions Pour y parvenir, ils dépensaient beaucoup d'argent pour des frivolités en autres bijoux et curiosités de valeur (l12). Dès lors que l'art de paraître à la Cour était essentiel, la vie des courtisans sous Louis XIV s'est confondue avec l'apparence. Louis XIV a bâti le palais de Versailles qu'il concevait comme un véritable paradis. [...]
[...] Le nom de Vauban reste attaché à la construction d'une "frontière de fer" qui a durablement protégé le royaume contre les attaques ennemies. Afin de construire une frontière plus linéaire et cohérente (l.29) montent, à ce qu'on assure, à plus de 12 millions Vauban voulut avant tout rationaliser le système de défense déjà mis en place avant lui, en particulier dans le Nord, car il fallait répondre à la principale préoccupation stratégique du roi : protéger Paris (l.24) sans y rien épargner pour la sureté, la force et l'embellissement». [...]
[...] Le souhait de vivre de Louis XIV répondait au traumatisme lié à la Fronde et à Paris, c'est aussi une revanche sur la noblesse sur laquelle il a désormais la mainmise en les plongeant dans le luxe de la cour. Des dépenses extraordinaires pour la splendeur de la cour de France (l. 20-21) Maison du roi et de ses courtisans, le palais de Versailles était aussi le lieu des fêtes extravagantes. Louis XIV a déplacé la cour de Paris à Versailles en 1682. Là, il pouvait avoir plus d'influence sur les courtisans en les surveillant tout en les divertissant. [...]
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