Jean de Mille, noble juriste parisien du XVIe siècle , fait l'éloge dans cette dédicace de François I et de sa fonction royale. François Ier fut Roi de France de 1515 à 1547 et demeura célèbre pour le développement des arts et des lettres, ainsi que pour sa participation à la construction de l'Etat moderne. Il développa aussi l'industrie, et le commerce maritime. De plus, il réorganisa les finances et l'organisation de l'Etat avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, imposant la rédaction en français des actes judiciaires et notariés, son but étant de maintenir l'unité du Royaume.
Concernant la bourgeoisie, ravie de l'ordre maintenu et de pouvoir s'enrichir, elle fut acquise au Roi, sentiment renforcé quand le roi lui permit d'acheter les charges de fonctionnaire. François Ier est ainsi un Roi apprécié et aimé de son peuple. Ceci étant renforcé par l'apport des juristes qui ont depuis Philipe le Bel assis, dans les mœurs, la primauté et la transcendance de la fonction royale, parfois même béatifié comme le révèle ici la dédicace de Jean de Mille.
[...] D'une manière plus générale, c'est à partir du XIIIe s. que les légistes, soit les juristes nourris de droit romain, prirent d'assaut le Conseil. Ces derniers se chargeaient d'ajouter à l'image du Roi oint celle de l'empereur. Ils insistèrent pour ce faire sur la notion romaine d'imperium et proclamèrent cet adage : Rex Franciae est imperator in suo Regno (le Roi de France est Empereur en Son Royaume). Il s'agissait alors de donner au Roi les anciennes attributions possédées par l'empereur : le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire, le droit de lever des impôts, de disposer des biens et de la vie des sujets, soit d'être un maitre absolu. [...]
[...] Ainsi, le Roi ne tient que de lui et de Dieu. Tout remontait aux Mérovingiens : des anges auraient apporté des Cieux la Sainte Ampoule dont l'huile mystique, conservée à Reims, oignait le nouveau Roi. Ceci conférait alors au Roi, outre sa fonction, le pouvoir de guérir. Guerrier, imperator, preux, chevalier, Hercule ou encore ultime recours du malheureux, le Roi n'était que tout cela, uniquement par les attributs de la divinité chrétienne. L'image du Roi est toujours l'image de Dieu. [...]
[...] Louis XII avait gouverné avec une clémence, lui conférant le surnom de père du peuple Cependant, François I ramena la royauté dans la voie du despotisme. La formule car tel est notre bon plaisir était inscrite au bas de ses ordonnances, traduisant ainsi l'orgueil de sa toute-puissance. Ce fut alors tout naturellement durant son règne qu'émergea l'expression Votre Majesté réservée jusque-là uniquement à l'empereur. François I n'eut pas de soucis à gouverner en souverain absolu, car en France, personne ne pouvait et ne voulait s'opposer à sa volonté. [...]
[...] Lorsque le Roi déclare la guerre, les guerres privées doivent cesser au profit de l'entreprise royale. Puis au début du 14e, ces circonstances de guerre vont permettre de lever un import sur tous les sujets, avec ou sans leur consentement. Cette prérogative va devenir régulière à compter du règne de Charles VII. Le maintien de la paix public, c'est le pouvoir de police du Roi. Là encore, l'interdiction des guerres privées est décisive pour la paix publique. Le Délit de port d'arme au 14e s va être créé. [...]
[...] "Dédicace à François Ier" - la fonction royale selon Jean de Mille Le Roi ne tient que de lui et de Dieu affirme une célèbre maxime. Jean De Mille, noble juriste parisien du 16es fait l'éloge de François I et de sa fonction royale dans sa dédicace. Ce dernier est un descendant de la dynastie des Capétiens de la branche des Valois d'Angoulême. Il naquit en 1494, et décéda en 1547 dans sa demeure de Rambouillet. Il fut Roi de France de 1515 à 1547 et demeura célèbre pour le développement des arts et des lettres, ainsi que pour sa participation à la construction de l'Etat moderne. [...]
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