Olympe de Gouges, Déclaration des droits de la femme et de la Citoyenne, postambule, émancipation, égalité, femme, homme, DDHC Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, Révolution française, Voltaire, Diderot, liberté de penser, liberté d'agir, injustice, Ancien Régime, pouvoir politique, revendication des femmes, obscurantisme, dimension subversive, conseil, appel, Discours de la Servitude volontaire, La Boétie
En France, le XVIIIe siècle voit le monde basculer dans la Révolution française. Avides de libertés, les Français n'hésitent pas à se les attribuer par la force, galvanisés par de nombreux auteurs engagés tels Voltaire ou Diderot. Toutefois, certains ont été un peu oubliés par l'Histoire jusqu'à très récemment : c'est le cas d'Olympe de Gouges. En effet, cette auteure engagée s'est battue toute sa vie pour l'obtention de l'égalité et la reconnaissance des droits de tous les êtres humains, en particulier entre les hommes et les femmes. Elle est ainsi une féministe avant l'heure qui a notamment rédigé la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne en 1791. En pastichant, c'est-à-dire en imitant, la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, Olympe de Gouges dénonce à ses semblables le fait que les femmes semblent avoir été oubliées par ce texte fondateur de la Révolution.
[...] ». C'est effectivement un texte subversif qui appelle à une prise de conscience pour permettre une émancipation ici des oppressés, et pour de Gouges, des femmes. [...]
[...] La dimension subversive de ce texte est ici bien démontrée. Conclusion Le registre oratoire est omniprésent dans cet extrait du postambule de la Déclaration des droits de la femme et de la Citoyenne puisque l'objectif de Gouges est bien de marquer les esprits pour provoquer une prise de conscience chez les femmes des droits qu'elles ont à revendiquer, à savoir la liberté de penser et d'agir pour pouvoir jouir d'une plus grande liberté et se sentir à égalité avec les hommes. [...]
[...] Ainsi, grâce à l'usage de la raison l'homme n'est plus aveuglé par « la sottise » et « l'usurpation » ce qui lui permet de se libérer de tout obscurantisme. En dénigrant la société millénaire d'Ancien Régime avec un champ lexical mettant en relief un thème pour le moins péjoratif : « préjugés, fanatisme, superstition et de mensonges » de Gouges montre ainsi l'importance de l'avènement de ce monde nouveau pour les femmes qui doivent y prendre part et se libérer de la tutelle des hommes. [...]
[...] Encore une fois, de Gouges montre l'importance de ce combat intellectuel contre les hommes en prescrivant à ses destinataires d'avoir l'amour de la sagesse. Enfin, le 3e et dernier conseil, très proche du premier, invite également les femmes à faire preuve de plus de personnalité que les hommes : « déployez toute l'énergie de votre caractère ». En plus de l'arrogance des hommes, de Gouges ajoute un autre défaut : celui de l'orgueil. À la ligne 28, le déterminant démonstratif « ces » suivi du substantif « orgueilleux » est connoté très négativement. [...]
[...] Ceci est d'ailleurs souligné par le verbe « réveiller ». Afin de légitimer son message, elle s'appuie sur la « raison » qui « se fait entendre dans tout l'univers » montrant ainsi au passage ses tendances révolutionnaires. Puisque tous les êtres humains sont dotés de raison, il n'y a aucune raison que les femmes en soient exclues. Suivent une série d'images concrètes avec les métaphores sonore et visuelle de la raison « tocsin de la raison » (l.1) et « flambeau de la vérité » (l.4-5). [...]
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