Correspondance du Nonce en France Antonio Maria Salviati, Pierre Hurtubize, massacre de la Saint-Barthélemy, guerres de religion, royaume de France, François II, protestantisme, catholicisme, Charles IX, Catherine de Médicis, régence, église de Saint-Germain-L'auxerrois, pape Grégoire XIII, huguenots, amiral Coligny
Les guerres de religion constituent l'un des épisodes des plus violents de l'histoire moderne. Après la mort d'Henri II lors d'une joute, les conflits religieux ravagent le royaume de France alors gouverné par les trois fils du monarque, qui ne parviennent cependant à instaurer leur autorité. Alors que François II prend tout d'abord la couronne en 1559, le royaume de France est encore profondément marqué par la tendance protestante ; ce qui n'est pas sans conséquence pour une couronne prônant le catholicisme.
[...] Grégoire XIII à l'aube de la Saint-Barthélemy Une nouvelle joyeuse Nous apprenons dès les premières lignes que cette lettre du prélat répond à une précédente lettre envoyée par Sa Seigneurie un mois auparavant, dans laquelle la nouvelle de la mort de l'Amiral Coligny avait été attestée, comme nous le soulignent les lignes 1 à 4. Cette nouvelle, inattendue, représente une joie immense chez le pape Grégoire XIII, qui au départ ne croyait pas que cela puisse être possible, le prélat précisant aux lignes 4 à 5 que Grégoire XIII avait quelques doutes sur la véracité de cette nouvelle. Après confirmation, Antonio Maria Salviati se précipite alors pour annoncer la nouvelle au pape Grégoire XIII, désigné sous la nomination de Sa Sainteté comme c'est le cas par exemple à la ligne 2. [...]
[...] Pour cela, il faut donc comme le préconisent ces lignes, priver les protestants de leur liberté de conscience et ne plus permettre leur culte ; ceci pouvant aboutir à l'arrêt de la prolifération protestante. Aux lignes 28 à 30, le pouvoir pontifical exprime explicitement qu'il faut là saisir cette chance et effectuer des remontrances, par tous moyens qu'il est jugé utiles . Des conversions forcées, des massacres ou bien des peines sévères sont alors mis au profit du rétablissement de l'Église catholique. [...]
[...] Après un mouvement de réforme donnant ainsi naissance aux Églises protestantes, une contre-réforme est alors indispensable en réaction à la montée de ce protestantisme. Le concile de Trente tente ainsi, entre 1545 et 1563, de faire imposer le catholicisme comme religion d'État, par l'intermédiaire de répression et de conversions forcées ; mais souvent peu efficace. Quand François II meurt, c'est au tour de son frère Charles IX de prendre la place du trône, dans un contexte où Catherine de Médicis accède à la Régence. [...]
[...] Pour cela, nous pouvons voir que tout moyen jugé utile est alors permis, la volonté de rétablir l'Église ne laissant dès lors plus aucune place à une forme de tolérance envers les protestants qui dès lors, se voient sévèrement réprimés à travers l'établissement d'emprisonnement, de mis à mort, ou encore de conversion forcée. [...]
[...] C'est précisément dans cette voie que le massacre est alors perçu de manière si positive et présentant une joie immense chez Grégoire XIII qui voit en celui-ci une occasion de sortir l'Église et le royaume de France de cette peste huguenote (ligne 16). En somme, nous avons pu voir à travers cette partie tout le rapport qu'entretient le pape Grégoire XIII aux évènements de la Saint-Barthélemy, dont la nouvelle provoque chez lui une once de joie et de célébration, une telle occasion ne pouvant être qu'une grâce accordée au peuple par Dieu. Mais pour quelles raisons ? [...]
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