Charles Quint, Charles de Habsbourg, Charles V, Marie de Hongrie, Marie d'Autriche, infante d'Espagne, archiduchesse d'Autriche, reine consort de Hongrie, pouvoir impérial
Le texte à commenter est un ensemble documentaire de trois lettres, deux adressées par l'empereur à Marie de Hongrie, le 27 mars et le 16 juin 1532, et une réponse de Marie datée du 9 juillet 1532.
Charles Quint assumait le gouvernement d'un grand nombre de territoires éparpillés en Europe. Pour le seconder dans l'exécution d'une politique cohérente, l'empereur avait recours aux régents : Ferdinand dans le Saint-Empire, sa femme Isabelle de Portugal en Espagne, sa tante Marguerite d'Autriche puis, depuis 1531, sa sœur Marie de Hongrie pour les Pays-Bas.
[...] et l'autre par terre devers Hongrie » (l. L'Empire ottoman en forte expansion, constitue le principal péril pour les possessions de Charles Quint. Sous le règne de Soliman le Magnifique partir de 1520), les Ottomans s'avancent inexorablement vers l'ouest, sur la terre et sur la mer. Le texte fait allusion à l'encerclement de l'Europe entrepris par Soliman et ses alliés : annexion de l'Égypte et de la Terre Sainte sur les Mameluks en 1517, installation des frères Barberousse à Alger, avancée en Hongrie. [...]
[...] Les lettres adressées aux gouverneurs de diverses provinces formulaient les objectifs politiques, définissaient les priorités des actions et les coordonnaient. Si le régent voulait défendre les intérêts de son territoire, il devait savoir trouver l'oreille de l'empereur avec les missives de qualité, formulées de façon claire et concise. La correspondance était donc un outil de gouvernement précieux et indispensable, qui nous livre de nombreuses informations sur les priorités et les orientations de la politique impériale de l'empereur2. Dans le cas de notre document, Charles cherche à obtenir de sa sœur de l'argent. [...]
[...] En Castille tonnes d'argent de revenue ordinaire tonnes de revenu total (servicio par les Cortès, alcabala, taxes douanières, revenus des ordres militaires) + l'argent de l'Amérique. Toutefois, les cortès ont refusé l'impôt pour la guerre en Hongrie en 1527 et 1532. Aux Pays-Bas : les impôts votés par les États, taxes. À cela s'ajoute les revenus des domaines royaux. La lettre fait alors mention des moyens d'urgence dont Charles Quint peut bénéficier pour financer sa politique : Les dons des ecclésiastiques en Espagne et aux Pays-Bas, qui se justifient par la nature de la guerre (croisade). [...]
[...] La défense de la Chrétienté contre les Turcs est donc présentée comme une affaire commune, nécessitant dès lors l'adhésion, mais aussi et surtout la mobilisation des ressources de tous les États sous sa domination. II. Préparer la guerre Les lettres formulent deux demandes à Marie de Hongrie : financer la guerre et lever des troupes. Elles témoignent d'une difficulté rencontrée par Charles Quint tout au long de son règne, celle de mobiliser les ressources de son empire dans un délai réduit et en tenant compte des règles propres à chaque territoire. [...]
[...] Le texte évoque également les troupes de Ferdinand et de ses possessions (II., l. 7-8). En échange de la tolérance religieuse concédée par Charles, la diète de Ratisbonne (18 avril 1532) accorde une aide militaire de fantassins et cavaliers pour la défense de l'Autriche et la Hongrie, et la reconnaissance de Ferdinand comme roi des Romains. Là encore, une telle requête est légitime, car elle entre pleinement dans les attributions de l'empereur : conduire l'armée impériale pour lutter contre un péril commun. [...]
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