Concile de Trente, Décret Tametsi de1563, chrétienté, mariages clandestins, validité du mariage, Église, réunion oecuménique, Thèse de Luther de 1520, excommunication, papauté, protestants/catholiques, identité des futurs époux, témoins de mariage, consensualisme, codification des formes, annonce des bans, conditions de célébration, consentement réciproque, registre des mariages, registre d'État civil
« D'autres se marieront clandestinement, et sans que ni vous ni moi n'en sachions rien ». Voici comment une grande majorité des mariages au XVIe siècle se déroulait : sans témoins et sans que personne ne soit mis au courant excepté bien sûr les futurs époux. Et, c'est exactement dans cette partie de l'Histoire, que le Concile de Trente entre en jeu.
[...] Ainsi, selon le Droit canonique et l'Église, le mariage est avant tout un contrat qui implique uniquement les futurs époux. Il est basé sur ce qu'on appelle le consensualisme. En effet, il n'est célébré que par l'échange des consentements des futurs mariés. Aucune autre personne n'est à même d'y participer ou ne peut intervenir. Toutefois, cette vision du mariage allait quelque peu à l'encontre de la tradition germanique qui exigeait le consentement des parents pour que l'union ait lieu. En somme, la spécificité du mariage basé sur l'unique consentement étant par la force même sacrement, les mariages clandestins d'une certaine manière pouvaient devenir très vite offensants à celui-ci, notamment dans l'hypothèse de la polygamie. [...]
[...] En effet, de façon évidente, un mariage qui serait célébré clandestinement ne pourrait apparaître dans ce registre. Le prêtre doit le conserver soigneusement « conserver avec soin ». Le curé devra y indiquer le nom des époux et des témoins, personnages clés du mariage valide, car sans eux, personne ne peut attester de la véracité du mariage qui, par conséquent, serait frappé de nullité, puis la date ainsi que le lieu de chaque mariage. Enfin, il est possible de comparer cette dernière étape à ce qui s'apparente de nos jours au registre d'État civil où sont indiqués les mariages civils ayant été célébrés. [...]
[...] Le Concile de Trente durera de 1545 à 1562 soit 17 ans. En somme, le Décret Tametsi est l'unique décret canonique promulgué par le Concile de Trente en 1563. Ce texte frappe de nullité les mariages célébrés avant sa promulgation dépourvus de plusieurs témoins, dont au moins un prêtre catholique. La portée du Décret fut telle que le code de droit canonique de 1917 l'incorpora en son sein et il sera étendu à l'Église universelle. Par ailleurs, avant d'analyser l'extrait du Décret Tametsi, un petit rappel du contexte de la mise en place du concile s'impose. [...]
[...] En effet, les divergences étaient fortes entre protestants et catholiques sur la nature et l'objet du concile. En définitive, l'objectif du Concile n'était plus de ramener les protestants dans l'Église catholique, mais plutôt de conforter les catholiques dans leur foi. Le Décret de Tametsi, quant à lui, prend place dans un contexte de multiplication des mariages clandestins que l'Église veut contester. Ainsi, il est possible de se demander en quoi le Décret Tametsi de 1563 a permis de réglementer le mariage catholique au XVIe siècle. [...]
[...] Concile de Trente, Décret Tametsi (1563) - La validité du mariage - Commentaire de texte « D'autres se marieront clandestinement, et sans que ni vous ni moi n'en sachions rien ». Voici comment une grande majorité des mariages au XVIe siècle se déroulait : sans témoins et sans que personne ne soit mis au courant excepté bien sûr les futurs époux. Et, c'est exactement dans cette partie de l'Histoire, que le Concile de Trente entre en jeu. Le Concile de Trente a lieu dans une ville nommée Trente située au nord de l'Italie. [...]
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