Commentaires royaux du Pérou et des Incas, Inca Garcilaso de la Vega

Résumé du document

Depuis le 29 avril 2009 a lieu à l'occasion du quatrième centenaire de la publication des Commentaires royaux du Pérou et des Incas, une exposition portant le titre : L'Inca Garcilaso et les origines de la culture métisse en Amérique, à « La maison de l'Amérique latine » à Paris. Cette exposition met en lumière la vie et l'œuvre de l'Inca Garcilaso de la Vega, premier latino-américain à écrire sur l'Amérique depuis l'Europe. Il est né en 1539 à Cuzco, au cœur de l'Empire inca. Son père, Sebastian Garcilaso de la Vega était un capitaine espagnol et sa mère, Isabek Chimpu Ocllo, une princesse inca descendante de l'inca Huayna Capac. Garcilaso de par ses doubles origines est partagé entre deux aspects de la colonisation, par son père il fait partie des vainqueurs et par sa mère il est vaincu.
A sa naissance, il reçoit le nom de Gomez Suarez de Figueroa, membre de la lignée de la noble famille des Suarez de Figueroa, il reçoit une éducation appropriée à son rang.

Extraits

[...] D'autre part, on remarque que les problèmes évoqués font références à de réelles failles dans la mise en place de la conquête. Dans un premier temps les conquistadores qui comme le mentionne Garcilaso ne font pas de réels efforts afin d'apprendre la langue des autochtones ce qui donne ainsi lieu à de nombreux malentendus qui mettent en péril les relations entre les Espagnols et la population indigène. En outre, on n'oublie pas que les colons n'ont qu'une très faible estime des Indiens et donc se plaisent à perpétuer des mythes qui les stigmatisent encore plus aux yeux de l'opinion publique, la vision européenne défavorable envers des Indiens se manifestant le plus à l'égard des métisses. [...]

[...] D'autre part et plus largement, en quoi le point de vue de Garcilaso de la Véga, celui d'un métisse donc est-il révélateur d'un phénomène social lié aux failles conjoncturelles de la conquête ? I la religion inca La religion inca et l'adoration du culte A partir du XVème siècle se développe la croyance en le dieu soleil, les Incas se voulant descendant de cet astre visible appelé Inti, ils en imposent le culte au sein de l'empire et lui érigent des temples. [...]

[...] Cependant, en 1532 le conquistador espagnol Francisco Pizarro et ses hommes entrent à Tumbes, capturent l'Inca Atahualpa et le font exécuter en novembre 1533. Les Espagnols se lancent alors à la conquête du territoire et s'y installent en maitres, s'appropriant de force les richesses et les femmes, et mettant en place des structures politiques, sociales et religieuses calquées sur le modèle européen. Par l'évangélisation, la Couronne espagnole entend unifier son empire sous une même religion, le christianisme. Les sources au sujet de la religion inca et de ses évolutions sont contradictoires, on retiendra cependant que selon Fernando Rosas (Mythes et légendes péruviennes), le culte de Pachacamac serait apparu entre le quatrième et le huitième siècle dans les zones littorales du Pérou. [...]

[...] Elle est de plus ressentie comme une agression du côté indien, l'évangélisation étant peut-être un des phénomènes les plus signifiants du protectionnisme de la métropole sur sa colonie. En somme, le point de vue de Garcilaso de la Vega s'il n'en a sans doute pas conscience au moment ou il l'écrit, est important pour comprendre aujourd'hui la façon dont les métisses mais aussi tous ceux qui n'entraient pas dans la catégorie indiens ou espagnols ont pu ressentir de deux façons différentes la conquête du Pérou par les Espagnols et ses conséquences. [...]

[...] Cette exposition met en lumière la vie et l'œuvre de l'Inca Garcilaso de la Vega, premier latino-américain à écrire sur l'Amérique depuis l'Europe. Il est né en 1539 à Cuzco, au cœur de l'Empire inca. Son père, Sebastian Garcilaso de la Vega était un capitaine espagnol et sa mère, Isabek Chimpu Ocllo, une princesse inca descendante de l'inca Huayna Capac. Garcilaso de par ses doubles origines est partagé entre deux aspects de la colonisation, par son père il fait partie des vainqueurs et par sa mère il est vaincu. [...]