La liturgie est une notion très importante dans les cités grecques, plus connue à Athènes. Une liturgie est une sorte particulière de taxation, parce que le financement s'accompagne de l'obligation de service. C'est un principe traditionnel que certaines dépenses publiques ne soient pas honorées par l'état, mais qu'on désigne à un riche personnage pour financer les dépenses en question au cours d'une année donnée. Au IVe siècle, les liturgies sont ressenties comme une charge de plus en plus lourde. Les textes de Xénophon et Lysias révèlent bien la contrainte de ces charges.
[...] On distingue deux sortes de liturgies, les liturgies extraordinaires et les liturgies ordinaires. Les liturgies extraordinaires Celles-ci sont exceptionnelles, elles se font en temps de guerre comme la triérarque. Lysias cite cette liturgie à la ligne 7 : dans le même temps, pendant sept années, j'ai été triérarque La triérarchie est imposée aux citoyens athééniens dès la première classe censitaire. L'État donne l'équipement et paye l'équipage. Le navire est commandé par le triérarque, lui-même sous les ordres d'un stratège. Le triérarque est chargé de recruter l'équipage, d'armer le navire et il est responsable de l'entretien et des réparations. [...]
[...] Il montre dans cet exercice son aptitude à composer des textes en parfaite adéquation avec le caractère de ses clients. Lysias parle au nom de son client dans cet extrait de défense d'un anonyme qui juge que la charge qu'il a exercée est trop lourde. Xénophon est né lui aussi à Athènes en 430 avant JC, fils de notable. Ancien disciple de Socrate, il est surtout connu pour avoir fait parti en 401, d'une armée de mercenaires grecs recrutés pour une campagne contre le roi Artaxerxés II, frère de Cyrus. [...]
[...] Au Ve siècle, les riches assument volontiers la charge des liturgies, qui est une survivance de l'idéal aristocratique. Mais au IVe siècle, la liturgie, surtout la triérarchie, est ressentie comme une contrainte. Aussi, la charge de la chorégie qui est un moyen de se faire connaître et apprécier de ces concitoyens, est au IVe siècle comme les autres liturgies, de moins en moins supportée. En conséquence, à la fin du siècle, celle-ci est supprimée et les frais de préparation des chœurs sont assurés par la cité. [...]
[...] Les liturgies ordinaires Elles ont lieu tous les ans, et sont prises en charge par des citoyens et des métèèques selon leur richesse. Ces liturgies sont surtout des services religieux. Lysias en cite plusieurs : Ajoutez-y les frais d'une archithéorie, d'une arrhéphorie et autres liturgies analogues L'archithéorie est une liturgie à caractère religieux qui a pour but de financer et de diriger une ambassade, la théorie qui est chargée d'une mission particulière envers les dieux, comme, par exemple, consulter un oracle, représenter la cité à un concours panhellénique. [...]
[...] Le client de Lysias, lui ne semble pas avoir usé de ce droit car il accomplit plusieurs liturgies dans une année en outre, j'ai été vainqueur au Dionysies, sous le même archonte . dans le même temps, pendant 7années, j'ai été triérarque De plus il accomplit plusieurs liturgies puisqu'il est à la fois triérarque et chorège. Toute l'énumération des liturgies montre bien qu'il n'a aucun répit entre chaque liturgie. L'accumulation des titres pour les honneurs : entre contrainte et volontariat ? [...]
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