Contrat de pariage, paréage, abbé Géraud V d'Aurillac, comte Dauphin, coseigneurie, négociation, village de Dauzat, châtellenie, héritiers, droit seigneurial, droit de relief, commentaire
Un contrat est un document officiel, la convention désigne son contenu. C'est un acte écrit entraînant un engagement entre plusieurs parties. Ici, nous sommes en présence d'un contrat de pariage entre l'abbé Géraud V d'Aurillac et le comte Dauphin. L'abbé bénédictin Géraud est en fonction de 1204 à 1233. Le comte Dauphin est Robert IV Dauphin d'Auvergne. Il est né vers 1150 et mort le 23 mars 1234. Il obtient le titre de 1er dauphin d'Auvergne en 1169. Cette charte (dont le terme vient du latin carta), convenu entre les 2 personnages a été traduite du latin. Dans ce contrat, l'abbé d'Aurillac est placé au centre. On est en présence d'un document physique, donc qui laisse une trace. De plus, on se trouve dans un contexte de mise par écrit. On note 4 parties : l'introduction avec les noms des personnages qui passent l'accord, ensuite on trouve les clauses clairement énoncées, l'organisation des clauses.
[...] Ces équipements installés dans les châtellenies favorisent le développement de l'économie rurale et le progrès de la circulation marchande. *pouvoirs qui portent sur les terres. Les bornes du fief sont clairement énumérées aux lignes 21 à 23 : Les terres inféodées par l'abbé sont sous l'autorité du laïc et de l'ecclésiastique, le prieur et l'abbé La position de l'Église : L'Église ne souhaite pas que l'on empiète sur ce qu'elle perçoit et que ce ne soit pas elle qui perçoive ce qu'elle estime lui revenir : excepté le droit de l'Église en toute chose (lignes 13-14). [...]
[...] *les sépultures : la paroisse a le monopole sur les sépultures et les revenus afférents. Seule l'Église a le droit d'inhumer. Pour cela, elle est dédommagée. On a donc un contrôle ecclésiastique sur les sépultures. *la dîme : c'est la redevance d'un dixième du revenu dû par tout fidèle à l'Église. Elle constitue l'une des principales sources de revenu du clergé rural. Donc on comprend qu'il ne voulût pas laisser cette mâne. Elle est calculée à raison d'un dixième de tous les produits agricoles, des céréales et du vin au fromage et aux animaux de basse-cour et d'élevage. [...]
[...] Ainsi nous savons qu'on trouve à Dauzat de l'élevage, puisqu'on peut lire au-dessus du pré appelé le Breuil (lignes 21-22). On y cultive des céréales aussi : au-dessus du champ appelé le Clos (lignes 22-23). On sait aussi qu'un cours d'eau est présent, de plus il y a un moulin à eau : au-dessus de l'eau qui coule près du moulin (ligne 22). Le moulin caractérise cette période de croissance. Il a évolué considérablement, et se multiplie. Il existe depuis l'Antiquité et était utilisé au Haut Moyen Âge. [...]
[...] L'abbé d'Aurillac est donc le sigillant. Ce cachet permet d'authentifier le document. Il symbolise en effet la validation de l'acte juridique. Aux XII° et XIII° siècle, cette technique est largement utilisée par le milieu seigneurial et les dignitaires d'Église mais également dans les villes, par les artisans L'apposition du sceau engage son titulaire, ici l'abbé. La matrice du sceau fait d'ailleurs l'objet d'un soin vigilant, elle peut-être portée sur la personne grâce à une chaîne, dans un coffre etc. habituellement détruite à la mort du sigillant, c'est un signe d'identité. [...]
[...] Ce contrat synallagmatique engendre pour chaque partie des droits et des obligations réciproques. Ainsi, aux lignes 25 à 31, on trouve une obligation du comte envers le seigneur, à propos de la fortification dans la châtellenie. En effet, le comte de Clermont s'engage à la restituer à l'abbé en personne et non à son envoyé, à chaque réquisition demandée De surcroît, le fait que le seigneur doit restituer la fortification à l'abbé en personne montre que cette action doit se faire entre le seigneur et le vassal et non par l'intermédiaire du prieur. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture