Contrat d'association, société, économie, France, migrations, verriers d'Altare et de Venise
Ce document est un contrat d'association établit dans la « paroisse de Nolay » en Bourgogne, dans
le Nivernais, le 29 octobre 1592. Ce contrat parvient t-il à lier l'artisan italien à une nouvelle communauté en France ?
[...] Ce contrat est signé entre deux nobles d'abord le propriétaire de la verrerie, le Noble seigneur Robert de Bongard escuyer de Varennes et De Courtois Robert de Bongard est le seigneur de Varennes. D'autre part, le verrier émigrant en France qui a été naturalisé français : Jacques Sarode s'est établit d'abord à Lyon puis à Nevers 3 Jacques Sarode Monseigneur de la verrerie de Nevers, demeurant ausdit Nevers et l 13 led. Sarode estant employé ailleurs dans la deuxième moitié du XVIe siècle avec 3 autres verriers italiens pour créer un atelier de verrerie en 1585. [...]
[...] La communauté d'origine d'Altare protège ce savoir faire face à la concurrence des verriers de Gênes et de Venise et étend et protège son monopole à l'étranger. Les migrants sont toujours liés en conséquence à la corporation des verriers d'Altare, ce sont même les verriers installés à l'étranger qui payent par exemple des charges à Altare en échange de leur appartenance à la corporation à l'étranger et en échange du maintien des privilèges liés à cette appartenance. D'où des obligations envers la ville d'origine pour le verrier. [...]
[...] De plus, l'implication du Duc de Nevers dans cette politique d'immigration des artisans italiens dans le Nivernais participe à l'extension du rôle de la corporation des verriers d'Altare en Europe. [...]
[...] Les migrations de la ville d'Altare sont aussi dirigées vers le nord de l'Italie et donc pas seulement vers la France. On s'interrogera donc en problématique sur la question suivante : Ce contrat parvient t-il à lier l'artisan italien à une nouvelle communauté en France ? Pour y répondre, nous verrons que ce contrat pose les bases de conditions socio-juridique, puis que des conditions économiques sont sous-jacentes à ce contrat. Enfin, que des rapports sociaux sont envisagés entre le verrier d'Altare et le maître qui l'accueil. [...]
[...] En réalité, le contrat perdure après les 6 années évoquées dans le contrat, avec une succession possible des responsabilités des deux signataires à leur descendance. Le maintien du savoir-faire italien est plus ou moins respecté selon les régions en Italie puisque d'autres grandes villes (Venise) encadrent elles aussi l'émigration de leurs verriers, ici le travail ailleurs est possible mais à la condition d'un encadrement strict du travail et des obligations de chacun par la communauté d'origine. Ce modèle d'association permet donc aussi de donner un statut socio-juridique à ces associations nouvelles issues d'un rapprochement entre l'artisan italien et le seigneur de la localité. [...]
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