Tout au long du XVIe siècle, Anglais et Français s'intéressent à l'Amérique du Nord particulièrement délaissée par les Espagnols. Leurs principales motivations sont l'éventuelle présence de richesse et surtout la recherche d'un passage vers l'Asie. Au XVIIe siècle seulement les autorités prennent conscience de l'importance économique de ces territoires coloniaux et l'on voit apparaître les premières expériences de colonisation de l'Amérique du Nord.
Le document ici présenté se situe exactement dans ce contexte de début de colonisation de la Nouvelle-France.
La lettre est extrait du livre Des Voyages de Champlain écrit par Hugues Deschamps administrateur colonial en Afrique noire et à Madagascar et professeur d'Histoire. Il publie en 1851 ce rassemblement de texte de Champlain accompagné de notes et précédé d'une introduction sous forme de biographie de Champlain, véritable mise en valeur de la mission civilisatrice. La lettre est donc écrite par Champlain en 1632 qui s'adresse à la personne même du roi de France, Louis XIII.
[...] Pour conclure, nous pouvons dire que Champlain sait se servir d'arguments convaincants, il dresse en effet le parfait tableau d'une Nouvelle-France séduisante : une France qui offre de nombreuses possibilités aussi bien agricoles et commerciales que religieuses. Il fait la description, on peut le dire, du territoire parfait à coloniser mettant ainsi en avant son travail sur le territoire et la légitimité de sa demande de reconnaissance ! Reconnaissance qu'il trouvera notamment avec son grand retour au Canada en 1633 à la tête de trois navires : les immigrants qui atteignaient le Canada depuis la fondation de la compagnie en 1627. [...]
[...] Champlain considère la Nouvelle-France comme son œuvre, il pense tout connaitre de ce territoire, des perspectives qu'il offre. Il le dit lui- même dans la lettre voici un échantillon du travail de sieur Champlain l.112. Depuis qu'il a fondé Québec en 1608, il n'a cessé de travailler pour la colonisation du territoire. En 1627 Richelieu créer la compagnie des cent associés (compagnie évoquée à la ligne 86 conformément à l'établissement de la compagnie de la Nouvelle-France qui outre ses objectifs commerciaux à pour but premier la colonisation du domaine. [...]
[...] Il ne reçoit par contre jamais le titre officiel de gouverneur de la Nouvelle-France, même s'il en exerce les fonctions jusqu'à sa mort. Le surnom de père de la Nouvelle France lui est attribué depuis le XIXe compte tenu de son acharnement à vouloir implanter une colonie française en Amérique du Nord. Dans deux mémoires datant de 1618 adressés l'un à la cour, l'autre à la chambre du commerce, ce dernier essaye de mettre en avant un véritable programme de colonisation. [...]
[...] afin d'écarter le péril huguenot La conversion indienne rencontre le puissant appui de l'Église de France qui y voit, à la fois une revanche sur l'hérésie du monde protestant ainsi qu'un moyen d'accomplir la réforme catholique. Au tournant du XVIIe siècle, l'Europe vit une véritable révolution religieuse. C'est l'époque de la grande Réforme catholique. La volonté est de barrer la route au protestantisme lors de son installation au Canada, Champlain a déclaré si nous ne y installons pas, ce seront les Anglais ou les Hollandais, c'est-à-dire des protestants Champlain est considéré comme le porte-flambeau du catholicisme en Nouvelle-France. III . et qui mérite une certaine reconnaissance A. Un rêve brisé ! [...]
[...] À peine abordée par les Européens, l'Amérique, du moins celle du Nord, est perçue comme un obstacle qu'il faut franchir et pour le franchir il faut trouver le chemin tant désiré pour aller à la Chine l Champlain, particulièrement, fait de cette quête de la Chine, l'objectif fondamental de son œuvre américaine. C'est aussi le premier mythe fondateur québécois (canadien), celui de l'établissement provisoire. Dès les premières explorations européennes, le Nord est d'abord un passage. Le nord de l'Amérique, c'est le chemin de la Chine. Tout autant et plus que la fourrure, le chemin de la Chine anime la fondation du Canada. [...]
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