Chronique du religieux de Saint-Denys contenant le règne de Charles VI de 1380 à 1422, Chapitre 5 - Michel Pintoin : la mort du pape Clément

Thèmes abordés

Chronique du religieux de Saint-Denys contenant le règne de Charles VI de 1380 à 1422, chapitre 5, mort du pape Clément, Michel Pintoin, contestation du pape d'Avignon, pape de Rome, Clément VII, Urbain VI, Église latine d'Occident, université de Paris, schisme, pontificat de Clément VII

Résumé du document

Lorsque Charles VI arrive au pouvoir en 1380 ; l'Église latine d'Occident est marquée par le Grand Schisme, qui débute en 1378. Après la mort du pape Grégoire XI, le 27 mars 1378 ; les cardinaux élisent, comme successeur, l'italien Urbain VI. Or, les cardinaux dit du "parti français" souhaitent que le pape reste français. Ainsi, ils s'enfuient à Fondi, dans le royaume de Naples ; et élisent le cardinal Robert de Genève comme nouveau pape, sous le nom de Clément VII.

L'Église est alors représentée par deux papes. Face à cette situation, l'Église et les États doivent opter pour l'un des deux papes. Charles VI, apporte rapidement son soutien au pape français, Clément VII. Néanmoins, cette situation de division de la chrétienté devient de plus en plus contestée par les contemporains. Ainsi, le temps de la division et de la violence laisse place à un désir de retour à la paix.

Extraits

[...] Or, face à cette situation de silence de la part du pape, les cardinaux vont décider de « s'assembler entre eux, de leur propre autorité » (lignes 14-15). Par conséquent, les cardinaux se passent, de facto, de la supériorité pontificale. Ils veulent « aviser de ce qu'il y a à (ligne à savoir de prendre leur décision seuls concernant le schisme. Le pape est donc réduit à un rôle de second rang. Cette situation de contestation interne accroît « l'irritation du pape (ligne 16) les ‘convoqua, et leur reprocha d'avoir osé prendre ( . ) une pareille détermination, sans le consulter' (lignes 16-17). [...]

[...] Ainsi, une véritable situation de démesure et de violence s'installe. Cette situation va influencer la fiscalité. B. Une fiscalité considérable : L'auteur à la ligne 24 dit que le pape Clément VII a laissé un « trésor considérable ». Effectivement, à la fin du pontificat de Clément VII, la situation financière de la papauté d'Avignon est bonne. Cela s'explique notamment par les conflits armés qu'entreprend le pape. En effet, la lutte acharnée menée par les deux papes entraîne un coût important. Par conséquent, malgré une conjoncture majoritairement dépressive, Clément VII n'a pas d'autre choix que d'augmenter la fiscalité. [...]

[...] Cette organisation fiscale qui est considérée comme l'une des meilleures par les historiens fait qu'à la mort du Pape, les sommes s'élèvent à cent mille écus d'or » (ligne 27). Elles sont confiées au camérier, qui est alors François de Conzié. Les violences entre le pape d'Avignon et le pape de Rome sont de plus en plus perçues comme une situation intolérable. D'autant plus qu'elles sont génératrices d'une demande d'argent, importante. Par conséquent, se développe rapidement la conscience qu'il faut changer de voie, afin de résoudre le schisme. [...]

[...] En outre, à la ligne Clément VII dit que cette lettre « distille le poison de la calomnie », à savoir qu'elle est basée sur des accusations mensongères. Ainsi, pour lui, la lettre ne doit lue ni publiquement ni en particulier » (ligne 8). Cela montre qu'il refuse de reconnaître cet écrit. Effectivement, accepter les termes de cette lettre serait reconnaître qu'il ne favorise pas la paix et donc qu'il ne contribue pas à mettre fin au schisme. Les universitaires de Paris, soutenus par le roi de France, décident de rédiger une lettre adressée au pape, dans laquelle il lui ait demandé d'opter pour la voie de cession. [...]

[...] Elle a lieu sous le pontificat de Clément VII et plus particulièrement à la fin de celui-ci, en 1394. Cet extrait présente également la réaction du pape face à cette contestation. Ainsi nous pouvons nous demander : comment a lieu la contestation du pape d'Avignon en 1394 et quelles en sont les conséquences ? Pour cela, nous verrons dans un premier temps la lutte entre les deux papes, puis la lettre de l'université de Paris et enfin la fin du pontificat de Clément VII. I. Une lutte opposant le pape d'Avignon au pape de Rome : A. [...]