Bartolomé de Las Casas était un jeune prêtre dominicain, qui s'est rendu célèbre grâce à son active défense des Indiens face aux pratiques des colons espagnols. En 1502, il entreprend le grand voyage jusqu'au Nouveau Monde avec le gouverneur, par la suite en 1503, il acquiert le titre de propriété d'une « encomienda » (une habitation destinée aux Espagnols vivants en terres indigènes). Pendant cinquante ans, il luttera pour les bons traitements des indigènes, en effectuant tout d'abord de nombreux voyages, puis en rédigeant un plan de réforme intitulé « Mémoire des quatorze remèdes » ou il prône entre autres la fin du travail forcé, la réglementation de ce travail, et la compensation des indigènes morts par des esclaves noirs.
Le contexte historique dans lequel s'inscrivent ces œuvres est celui de la restitution des pouvoirs à l'Inca, de toutes les richesses volées dans le passé, et l'accord pour les descendants d'Atahualpa de faire la guerre aux colons espagnols. C'est donc dans un climat de conflit toujours présent, tant aux Indes qu'en Espagne, depuis la découverte du Nouveau Monde que Bartolomé de Las Casas rédige ses œuvres.
Les destinataires de ces textes sont à la fois la population espagnole de l'époque, et celle à venir, mais aussi les conquistadors, ainsi l'auteur tient à les mettre en face de leurs propres actes. On peut s'interroger sur les visées que Las Casas a voulu faire passer au travers de ces diverses œuvres.
[...] Ainsi, Las Casas dans ces livres s'oppose au crédo de la religion de l'époque, en dénonçant leur échec dans l'évangélisation des peuples indigènes, mais aussi à l'Etat espagnol en mettant en lumière les trop nombreux actes sanglants et meurtriers des colons. Tout au long du corpus, l'auteur fait une critique ouverte des conquêtes espagnoles et surtout de leurs conséquences, dévoilant ainsi son image de religieux et ses opinions de défenseur des Indiens. Ainsi, on constate que tout l'ordre religieux (à travers l'auteur) ne s'était pas voué à ces conquêtes, et ne tenait pas à former des colonies de peuplement ou d'exploitation, c'est le cas de Las Casas qui se trouve être plus intéressé par la cause des Indigènes que par leur utilité, ce qui n'est pas un sentiment très rependu dans l'Espagne de l'époque. [...]
[...] Bartolomé de Las Casas était un jeune prêtre dominicain, qui s'est rendu célèbre grâce à son active défense des Indiens face aux pratiques des colons espagnols. En 1502, il entreprend le grand voyage jusqu'au Nouveau Monde avec le gouverneur, par la suite en 1503, il acquiert le titre de propriété d'une encomienda (une habitation destinée aux Espagnols vivants en terres indigènes). Pendant cinquante ans, il luttera pour les bons traitements des indigènes, en effectuant tout d'abord de nombreux voyages, puis en rédigeant un plan de réforme intitulé Mémoire des quatorze remèdes ou il prône entre autres la fin du travail forcé, la réglementation de ce travail, et la compensation des indigènes morts par des esclaves noirs. [...]
[...] On peut aussi observer une certaine mystification et une idéalisation du colon espagnol par les Indiens, en effet ces derniers ont été subjugués par leurs chevaux, leurs armes et leurs vêtements. Las Casas en prêtre dominicain, rédige ses œuvres en les imprégnant de sa religion et de ses convictions, tout en parvenant à s'en détacher pour ne pas entacher son objectivité. Ainsi, il relate les faits (les massacres des indigènes), les causes (les conquêtes au nom de la religion), mais aussi les conséquences de ces deux facteurs, c'est pourquoi on constate une sorte de morale de la part de l'auteur. [...]
[...] Las Casas évoque dans le premier extrait, de façon très générale, les différents massacres des Indiens dans le Nouveau Monde, conquis par les Espagnols. Mais on peut voir que les motifs qui auraient poussé les colons à massacrer les indigènes, restent 60 ans plus tard, presque inconnus, ainsi L. 6/7 que les péchés inexorables ont été commis à la faveur de l'aveuglement et du racornissement des consciences expose clairement le fait que le peuple espagnol impose et se sert d'une soi-disant supériorité pour asservir les indigènes. [...]
[...] Les causes semblent presque irréelles aux yeux de Las Casas, elles ne sont ni expliquées, ni explicables, en effet comme on peut le voir aux lignes 15 à 18, les colons n'ont pas eu besoin de motif pour déclencher les massacres indiens un espagnol, subitement tire son épée (dont on peut croire que le diable s'est emparé) et aussitôt les cent autres en font autant [ ] hommes et femmes, enfants et vieillards Que de royaumes en effet ont été dépeuplés contre toute justice l.4, montre clairement l'illégitimité de ces massacres. Nous pouvons penser que ces meurtres ont été faits au nom de la religion et en défense de l'humanité face à un peuple considéré comme inhumain et non civilisé (car vivant nu). [...]
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