Bataille de Tobago, Antilles, colonisation, Romeyn de Hooghe, conflit européen, France, Angleterre, Hollande, colonies anglaises, armée
Le document qui nous est présenté à l'étude est une gravure de 41 sur 50 cm, faite au XVIle siècle par Romeyn de Hooghe. Né aux alentours de 1640 et mort en 1708, c'est un graveur et caricaturiste néerlandais. Il est notamment connu pour les caricatures politiques de Louis XIV, il a une réelle volonté de le ridiculiser et de le dénigrer. Dès le début du siècle, la création de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales connait un réel succès. En effet, celle-ci démontre une véritable puissance commerciale et financière et devient imitée par beaucoup d'autres puissances. En France, Louis XIV décide alors de créer sa propre compagnie en 1664, son but est alors d'étendre son importance commerciale et militaire dans le monde. De plus, les Provinces-Unies deviennent une des premières puissances maritimes, ce qui pose alors problème aux Français et Anglais. Dans un autre sens, la montée en puissance commerciale et maritime de la France vient se heurter elle aussi aux intérêts des Hollandais. Une première série d'affrontements a alors lieu avec notamment le début de la guerre de Hollande, qui débute en 1672.
[...] Gravure de la bataille de Tobago - Romeyn de Hooghe (17e s.) - En quoi cette gravure témoigne-t-elle de l'intérêt grandissant des européens pour les Antilles ? « Le désavantage des colonies qui perdent la liberté de commerce est visiblement compensé par la protection de la Métropole qui les défend par ses armes ou les maintient par ses lois », Montesquieu, L'esprit des Lois, livre XXI, chap. XXI Le document qui nous est présenté à l'étude est une gravure de 41 sur 50 cm, faite au XVIle siècle par Romeyn de Hooghe. [...]
[...] Nous allons voir dans un deuxième temps le début du conflit européen. En attaquant les comptoirs français, Jacob Binckes a fait réagir des pays européens. En effet, nous pouvons constater sur notre gravure, deux camps bien distincts. Tout d'abord nous pouvons remarquer la présence de deux drapeaux différents, représentés sur le haut des mâts des bateaux, en arrière-plan de la gravure. Puis nous pouvons observer aussi, deux uniformes différents au premier plan, des hommes portant un uniforme rouge et d'autres portant des uniformes bleus. [...]
[...] Il est difficile d'y accéder quand des bateaux sont déjà implantés à l'intérieur et difficiles d'en ressortir avec les vents et les alizées. De plus, les fonds marins ne sont pas profonds, cela abîme alors de nombreux bateaux et empêche certains d'entrer dans la baie. L'accès est port est lui aussi assez rude, c'est un accès étroit avec des bancs de coraux et des courants forts. Deux navires français ont échoué : Le Précieux et l'intrépide et deux autres ont brûlé et coulé : Le Glorieux et le Marquis. [...]
[...] La bataille se fait en plusieurs étapes, en effet elle dure quasiment un an. En février, les Français arrivent tout d'abord dans le port de Scarborough, petit port qui se situe dans le petit creux qu'on peut distinguer sur la carte en bas à droite et qui est représenté sur la carte en bas à gauche avec les navires. Les Français arrivent donc dans cette baie, mais la flotte hollandaise y est déjà bien implantée. Les Français débutent alors l'attaque sur la mer et sur la terre, les Hollandais décident alors de construire un fort que l'on peut voir sur la gravure. [...]
[...] C'est Jean d'Estrée, maréchal de France et grand capitaine de la marine de Louis XIV, qui propose de payer en partie l'armement d'une escadre, escadre nécessaire pour combattre les Hollandais. Cette proposition est acceptée par Colbert, qui depuis 1661 est à la tête de la direction des Affaires maritimes et coloniales. La France dispose alors de 10 navires dont Le Glorieux, L'intrépide et Le précieux. Les Hollandais disposent eux de 4 navires, de 6 petits navires et de plusieurs navires marchands. [...]
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