Bézoard - Collection de Rodolphe II Archiduc d'Autriche (1re moitié du XVIe siècle) - Histoire des Collections

Thèmes abordés

Bézoards, collection, Rodolphe II, art, pierre de fiel, Habsbourg, scientifica, artefacts, naturalia, musées, inventaire pictural, Joëlle Rochas, Kunsthistorisches Museum de Vienne

Résumé du document

Le bézoard représenté en première page date du XVIe siècle. Il mesure 21 cm, est orné d'or, surmonté d'une chaîne en or et est actuellement conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne.
En effet, les bézoards, également appelés «?pierre de fiel?», sont des calculs constitués de phosphates ou carbonates et d'acide lithofellique, que l'on retrouve dans les estomacs de ruminants, tels les chèvres ou les chameaux. Ils étaient rapportés des Indes Orientales, mais également d'Amérique du Sud. Il leur était attribué des vertus antipoison et anti-mélancolie (dont étaient sujet les Habsbourg) en buvant la poudre de bézoard obtenue par grattage.

Extraits

[...] La Licorne et le bézoard : une histoire des cabinets de curiosités, Gourcuff Gradenigo « pp.228- ffhalsde-00911008f - Joëlle Rochas. De la curiosité aux sciences. ROCHAS J. L'Europe des Merveilles au temps de la Curiosité, Conseil Général de l'Isère p ffhalsde-00910990f - Myriam Marrache-Gouraud. D'Or, pratiques frauduleuses et prix et Le Commerce, des faux bézoards. Dragons d'apothicaires et bézoards de bazar. - René Van Tassel. L'Acide lithofellique, constituant cristallin majeur de certains bézoards. In: Bulletin de la Société française de minéralogie et de cristallographie, volume Réunion annuelle de l'Association française de cristallographie, Lille, 6-8 mai 1971. [...]

[...] La collection de Rodolphe II fut pillée en 1648 par les forces suédoises qui en rapportèrent « 470 peintures figures de bronze, plusieurs milliers de pièces et médailles objets d'ivoire objets d'ambre et de corail vases d'agate et de cristal œuvres de faïence curiosa indiens œuvres de pierres précieuses, des diamants non taillés, plus de 300 instruments mathématiques et bien d'autres objets. » (Joëlle Rochas). La collection de Rodolphe II fut la plus belle collection européenne constituée comme en atteste l'inventaire réalisé de son vivant. Elle préfigura, avec d'autres collections, les musées qui se développèrent par la suite. Bibliographie - Joëlle Rochas. La Kunstkammer de Charles II d'Autriche-Styrie. [...]

[...] Les bézoards ont servi d'objets décoratifs chez les collectionneurs à partir du XVIe siècle. On pouvait les retrouver dans les Wunderkammern (cabinets de curiosités) et les Kunstkammern (cabinets d'art) des naturalistes. Du fait qu'ils se vendaient à prix d'or, on les retrouvait dans les cabinets de riches collectionneurs. C'est le cas notamment de la famille Habsbourg en Autriche qui avait rassemblé des objets de toute nature dans leurs Schatzkammern (chambre des trésors) ainsi que leurs Kuntskammern depuis le Moyen-Age. En effet, depuis plusieurs générations, les Habsbourg collectionnent les livres, peintures, les naturalia, objets d'art aztèque, monnaies, animaux empaillés, horloges et grâce à l'archiduc Ferdinand II (1529-1595), les armes de parade et les costumes. [...]

[...] Bézoard - Collection de Rodolphe II Archiduc d'Autriche (1re moitié du XVIe siècle) - Histoire des Collections Bézoard, 1ère moitié du XVIe siècle, Collections de Rodolphe II d'Autriche Mon choix s'est porté sur l'un des Bézoards de la collection de Rodolphe II, archiduc d'Autriche, car il s'agit d'un objet plutôt insolite, de par son origine et son utilisation et qu'il fait partie d'une immense collection fort intéressante. I. Description de l'objet Le bézoard représenté en première page date du XVIe siècle. [...]

[...] Une collection très riche et variée Mais le membre de cette grande famille qui constitua la plus grande collection jamais réunie fut Rodolphe II (1552-1612), archiduc d'Autriche, fils de Maximilien II et Marie d'Autriche. Assoiffé de connaissances, il a délaissé la gouvernance de son royaume et consacré toute sa vie à constituer sa collection à Prague, qui avait un but encyclopédique, afin d'être « le miroir de l'univers ». Mais cette collection n'était destinée qu'à lui et aux rares personnes qu'il autorisait à y pénétrer. [...]