Accordant leur préférence aux textes, les historiens ont longtemps négligé les sources iconographiques pour expliquer le passé et c'est dans les années 1970/1980 que l'image devient un objet d'étude à part entière. Suite à cette évolution, la masse et la variété de la documentation historique ont considérablement augmenté. Pour l'époque moderne, les peintures, les estampes, les tapisseries ou encore les caricatures sont venues s'ajouter aux sources écrites. Dans une société, la façon dont on soigne les enfants dépend en partie de l'importance qu'on leur accorde et les tableaux ,de part leur nombre, leur sujet ou encore la place que l'enfant y occupe, sont assez révélateurs de l'évolution du statut de ce dernier au fil des siècles. Les illustrations sont aussi de précieux témoignages des différentes habitudes alimentaires ou vestimentaires adoptées pour les enfants dans les différents pays au cours de l'histoire. Cependant, comme pour les documents écrits, les tableaux doivent être observées avec précaution. Tout d'abord le peintre n'est pas objectif, son œuvre est une vision personnelle de la réalité. Il fait des choix selon ses convictions, son parcours ou encore la société dans laquelle il vit et il faut en tenir compte. Ensuite, une image est très dépendante de son époque, les matériaux utilisés varient (bois, toile, peinture, pastel) et les styles picturaux sont influencés par la période. Les oeuvres sont aussi construites suivant des codes précis qui peuvent paraître obscur aujourd'hui. Enfin, un artiste n'est pas un homme totalement libre. La plupart des tableaux sont le fruit de commande et le peintre obéit alors à ses clients ou il peut aussi dépendre d'un mécène. L'image ne représente donc pas intégralement la réalité.
Grâce à l'histoire de l'Art et aux représentations que les tableaux nous offrent du passé, nous verrons que les pays nordiques sont précurseurs en matière de santé des enfants. En effet, au-delà de leur accorder un nouveau statut, leur santé devient si importante au XVIIe siècle que même la peinture lui accorde une place. Parallèlement à cela, la France reste très traditionnelle puisque même si le statut de l'enfant a évolué et qu'on lui accorde une place de plus en plus grande en peinture, c'est au XVIIIe siècle que les artistes comme les médecins lui consacrent toute leur attention et que les façons de le soigner progressent.
[...] Cette évolution du statut de l'enfant associée au nouvel intérêt porté à sa santé introduit des changements dans les façons de le nourrir et de l'habiller dans la France du XVIIIe siècle. Ainsi, la mise en nourrice est mal vue et l'usage du maillot recule. Cependant, les médecins ne semblent pas toujours être entendus puisque l'âge du sevrage n'a pas encore définitivement reculé en 1774. [...]
[...] De part son existence, il témoigne de l'intérêt général porté à l'enfant malade dans les pays nordiques dès le XVIIe siècle. En France, les premiers tableaux consacrés à ce thème sont peints au XIXe siècle. En effet, c'est sous l'impulsion des pays nordiques et de l'Angleterre que les médecins français s'intéressent aux maladies des enfants à partir du XVIIIe siècle. Les peintres français du XVIIe représentent donc les enfants dans des moments de lecture, de jeux Ce tableau nous offre aussi une image précieuse d'une scène d'intérieur du XVIIe siècle hollandais. [...]
[...] Ainsi, les ouvrages de médecins français traitant de l'art de préserver les enfants se multiplient tout au long du XVIIIe siècle. Les pratiques changent, les mères s'adaptent au discours des médecins et aiment désormais s'occuper de leurs enfants. C'est dans ce contexte que Lépicié réalise le devoir maternel. L'image est composée de deux plans, il y a très peu de profondeur. Les lignes de force sont constituées par un faisceau lumineux qui converge derrière les personnages et attire le regard du spectateur sur le bébé. [...]
[...] En effet, au-delà de leur accorder un nouveau statut, leur santé devient si importante au XVIIe siècle que même la peinture lui accorde une place. Parallèlement à cela, la France reste très traditionnelle puisque même si le statut de l'enfant a évolué et qu'on lui accorde une place de plus en plus grande en peinture, c'est au XVIIIe siècle que les artistes comme les médecins lui consacrent toute leur attention et que les façons de le soigner progressent. Les pays nordiques, précurseurs dans l'art de guérir les enfants L'enfant malade, XVIIe siècle L'œuvre que nous allons étudier ici est une huile sur toile de petite taille (28x32 cm) exposée au Rischmuseum à Amsterdam. [...]
[...] En effet, cette scène de genre représente une mère nourrissant un enfant d'environ un an. Ici encore le décor est sobre puisqu'un mur nu occupe le deuxième et dernier plan, toute l'attention se concentre sur l'action qui est en cours. Ce tableau mérite toute notre attention. Il a été peint à la fin du XVIIIe siècle par un peintre français ce qui confirme l'intérêt général désormais accordé aux enfants et surtout à la relation de la mère à l'enfant en France. [...]
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