Dissertation économique, entièrement rédigée sur l'entreprise
[...] L'entrepreneur impulse et subit les effets de la transformation de l'entreprise. Il introduit le progrès technique dans l'entreprise, mais l'évolution vers la grande taille modifie sa fonction et il devient progressivement un simple manager. Dans le passé, Taylor, un ingénieur et non un entrepreneur, révolutionne l'organisationdu travail dans l'atelier. De même, Henri Fayol, dans Administration générale industrielle (1916), rationalise l'organigramme de l'entreprise en séparant les fonctions créatrices de richesse et les fonctions conservatrices de moyens Il les confie à des directeurs dont les responsabilités sont sectorielles. [...]
[...] L'entreprise nouvelle a aujourd'hui le souci de la communication interne et la qualité majeure du chef d'entreprise est l'aptitude au dialogue plutôt que le sens du commandement. Dans ses relations extérieures, la petite entreprise exerce la plus grande influence car elle crée les emplois les plus nombreux, mais c'est la firme de grande taille qui détient le plus de pouvoir. Il reste à savoir si en devenant transnationale, elle devient apatride ou si elle continue à épouser les intérêts de sa nation d'origine. [...]
[...] Marx, l'entrepreneur est prisonnier de la dynamique capitaliste. Face à la concurrence, il est obligé d'innover avec, notamment, la concentration du capital et la substitution du capital au travail. La crise élimine périodiquement les plus faibles. Pour Joseph Aloïs Schumpeter, l'entrepreneur est l'agent principal de l'évolution du capitalisme, mais Schumpeter montre le danger de l'entreprise de grande taille gérée ad- ministrativement et tentée par la routine. Les véritables pionniers du socialisme n'ont pas été les intellectuels ou les agitateurs qui ont prêché cette doctrine mais les Vanderbilt, les Carnegie, les Rockefeller L'avenir du capitalisme est menacé par son développement même ; la solution serait une intervention de l'État qui le protégerait de ses propres excès. [...]
[...] Elles sont étendues à toutes les entreprises de plus de salariés en 1956. En France, l'État légifère sur les conditions et sur la durée du travail, de même que sur le droit à l'information des Comités d'entreprise et des Comités de groupe. Cette législation renforce parfois la responsabilité des salariés comme les lois Auroux de 1982 qui impliquent autant les exécutants que les dirigeants dans la sécurité et les conditions de travail. D'autre part, sur le plan financier les contraintes se resserrent avec la nouvelle gouvernance de l'entreprise. [...]
[...] Elle naît et se développe sur le terreau de la culture dominante, plus ou moins favorable à l'esprit du capitalisme L'entrepreneur est la figure emblématique du capitalisme libéral et pour les marxistes, il est un agent passif, prisonnier de la logique du mode de production. Pour J. A. Schumpeter, il est responsable des innovations majeures et des cycles qui rythment l'évolution de la croissance. Pour J. M. Keynes enfin, il anticipe sur la demande effective mais il est victime des esprits animaux cède à un instinct grégaire et investit en même temps que tous les autres au risque de la surproduction. Heureusement, l'État-entrepreneur peut compenser en suivant une politique anti-cyclique. [...]
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