Réformes militaires, Charles VII, Traité de Picquigny, prestige de la couronne, armée féodale
La période de la guerre de Cent Ans est une période pleine d'ambiguïtés : elle est lancée par le
défi d'Edouard III envoyé à Phillipe VI roi de France : « philippe de valois qui se dit roi de
France » et se se termine en 1453 avec la soumission de Bordeaux, officiellement avec le Traité
de Picquigny en 1475.
Entre conflits féodaux et sièges le Royaume de France est en 1445, sous le roi Charles VII couronné en 1422 à Reims, en marche de réformes afin d'écraser la domination anglaise qui occupe 2/3 du royaume. C'est pourquoi Charles VII cherche à retrouver l'honneur
et le prestige de la couronne, à moderniser son armée féodale désuète qui a subi de lourdes défaites.
[...] Les premières places fortes tombèrent. Ne pouvant compter sur un soutient anglais, la ville de Bordeaux négocie avec les émissaires de Charles VII. En effet en Angleterre la guerre civile se préparait : Guerre des Deux Roses : série de guerres civiles qui eurent lieu en Angleterre entre la maison royale de Lancastre et la maison royale d'York en qui ne prend fin qu'en1485. Les Gascons garderaient toutes leurs franchises ne serviraient pas dans l'armée royale et ne paieraient pas les impôts royaux. [...]
[...] Le contexte favorable (armée anglaise désorganisée, ruinée, dans les campagnes, population appelant le roi) permit de lancer la conquête de la Normandie. La trève fut rompu le 17 juillet 1449, lors d'une assemblée qui comprenait les princes du sang, les membres du Grand conseil au château de Roches-Tranchelion aux abords de Chinon. L'armée très disciplinée, bien commandée et parfaitement payée défait les Anglais qui résistent peu et commettent de nombreux crimes. La Normandie est conquise en un an (Aout 1449 à Aout 1450 cf chute de Caen le 24 juin 49 et de Cherbourg le 12 août 49). [...]
[...] Au début du XV ème siècle le pillage est devenue une habitude pour les troupes. Une armée féodale désuète L'armée féodale du début du règne de Charles VII souffre de trois principaux maux. Elle est en grande partie étrangère, ainsi un tiers à la moitié des troupes sont étrangères. Les capitaines se nomment eux même et les troupes ne sont pas payées régulièrement et par un seul payeur. Ces caractéristiques font que souvent l'armée se retrouve à brigander. On peut donc ici comprendre les termes négatifs qu'emploi Thomas Basin multitude cette foule de soldats Ces termes permettent également de percevoir la désorganisation et la myriade de groupes qui composent cette armée qui n'est en faite qu'un assemblage de compagnies qui n'ont rien en commun. [...]
[...] On retrouve différents profils : -les anciens soldats démobilisés : français ou anglais, souvent très pauvres car non-payés, peu disciplinés dans l'armée car mal encadrés par des chefs préoccupés par leur honneur. Peut-être cherchaient-ils à vivre ? -quelques très riches mercenaires: ex Rodrigue de Villandrando (un castillan venu en France pour chercher fortune) entretient une cour princière sur les frais de l'habitant les désespérés (Basin, T II) : ceux qui ont tout perdu, des hommes du peuple devenus routiers par la force des choses. [...]
[...] L'armée dépend donc d'un nombre important de payeurs et il existe un certains nombres d fraudes. Certaines compagnies se faisant passer pour plus nombreuses qu'elles ne sont en réalités. Charles VII puni un certains nombres des indisciplinés (Alexandre le batard de Bourbon noyé dans l'Aube) mais pardonne au plus grand nombre en 1445 lors de l'établissement de la Grande Ordonnance si ceux ci rentre chez eux sans encombre ( en particulier les étrangers). L'état du territoire : La grande partie du royaume était, nous l'avons dit souvent, vide d'habitants, en friche et inculte Des terres ruinées et dévastées : Enquête en 1444 sur la situation de Quercy : cette contrée était l'image de la désolation ni culture, ni chemin, ni délimitation de propriété, rien de ce qui annonce un pays habité : 1300-1430 : population des campagnes = désertion Autres cause de la dépopulation que la guerre : maladie, mauvaises récoltes (en 1413 à Avallon : 16 feux francs (=foyers) solvables et 36 misérables et en 1442 : 5 solvables misérables et 11 mendiants) Cartographie du royaume avant la reconquête explication de la carte du diapo TRANSITION : trêves de Tour le 28 mai 1444 (succèdent aux victoires de Charles VII sur ses conspirateurs : plusieurs princes francais + duc de Bourgogne) laissent à Charles VII une armée sans emploi, avec laquelle il va faire le siège de Metz. [...]
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