Église catholique, croisade, pèlerins, Occident chrétien, Terre Sainte
Pendant longtemps, le croisé est synonyme, dans les textes médiévaux, de pèlerin. Il est celui qui entreprend un pèlerinage, une croisade (terme du XVème siècle), en direction de Jérusalem, la « Cité de Dieu » ou de la Terre Sainte, considérée alors, par les chrétiens, comme le centre du monde.
Depuis la chute de l'Empire romain et le début des conquêtes arabes en Méditerranée, la route menant de l'Occident chrétien au Moyen-Orient est dangereuse. Nombreux sont ceux qui ne terminent pas ce long et périlleux voyage. Cependant, le nombre de pèlerins s'accroit fortement tout au long du Haut Moyen-Age.
Pour l'Église catholique, le pèlerinage n'est en rien obligatoire, en effet, Saint Jérôme, le considère comme un acte de foi mais reconnaît qu'il n'est pas indispensable, et Saint Augustin, lui, est plus catégorique et le considère comme étant nuisible.
[...] Le succès de l'appel de Clermont, dépasse toutes les espérances du Pape et semble difficilement explicable. L'évolution de la condition matérielle et de l'idéal chevaleresque au cours du XI ème siècle a du favoriser le retentissement de l'appel pontifical en créant un certain état de disponibilité. Le départ en Orient comme mercenaire et également comme croisé est l'un des moyens de s'affranchir de la contrainte du lignage, en un temps ou le mouvement de paix et le resserrement des liens vassaliques limite l'aventure. En outre le chevalier accomplit au service de l'Église son devoir vassalique. [...]
[...] L'Église et les Croisades Pendant longtemps, le croisé est synonyme, dans les textes médiévaux, de pèlerin. Il est celui qui entreprend un pèlerinage, une croisade (terme du XVème siècle), en direction de Jérusalem, la Cité de Dieu ou de la Terre Sainte, considérée alors, par les chrétiens, comme le centre du monde. Depuis la chute de l'Empire romain et le début des conquêtes arabes en Méditerranée, la route menant de l'Occident chrétien au Moyen-Orient est dangereuse. Nombreux sont ceux qui ne terminent pas ce long et périlleux voyage. [...]
[...] La bulle de croisade, envoyée a l'ensemble des évêques d'Europe, a pour objectif d'énumérer les différents privilèges accordés aux croisés partant en Terre Sainte. Avant cela, Innocent III veut que les opérations militaires soient menées par des laïcs afin que les ecclésiastiques ne soit chargé que de l'encadrement spirituel. A la suite d'un appel à la croisade, le croisé fait un vœu de croisade le liant de ce fait directement à Dieu. Selon Innocent III, ce lien a autant de force que celui qui uni le vassal à son seigneur. [...]
[...] L'idée de guerre juste est alors communément admise. Selon la définition qu'en a donnée saint Augustin au IVème siècle, est considérée comme juste une guerre entreprise à l'initiative d'une autorité légitime pour défendre le pays ou des biens, ou pour récupérer des biens injustement pris. Cette définition peut s'appliquer à la croisade, l'objectif étant de récupérer la terre du Christ, injustement arrachée aux chrétiens par l'Islam ; et le pape, qui ordonne, est une autorité légitime. Très vite, l'idée de combattre les Turcs devient un objectif secondaire. [...]
[...] Durant le déroulement de la croisade, les croisés, leur famille et leur bien sont placés sous la protection de l'Église. Après le concile de Latran IV, le pape exige que soit mis en place des protecteurs spéciaux, ayant fait eux aussi leur vœu de croisade, afin d'éviter tout abus. Les évêques doivent donc tenir une comptabilité de l'ensemble des croisés de leur diocèse. Cette bulle procure au croisé un certain nombre privilège, ce qui explique le nombre important de départ pour la Terre Saine. On ne peut donc attaquer en justice un croisé. [...]
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