Royauté, roi de France, funérailles, cortège royal, cortège funèbre, Charles VI, noblesse, bourgeoisie, Moyen-Âge, cérémonie, Nicolas de Baye, Enguerrand de Monstrelet, Jean Chartier, 17 novembre 1409, 1er décembre 1420, Henri V
Depuis l'antiquité, la noblesse et la royauté se mettent en scène pour tous les événements de leurs vies. Le Moyen-Âge ne fait pas exception à la règle. De plus, c'est un excellent moyen de communication entre le roi et son peuple. Les deux plus importantes cérémonies seront traitées : les entrées et les funérailles, et plus précisément dans la ville de Paris. Les premières sont l'action d'entrer dans une ville (première fois, retour de guerre, sacre, joyeuses entrées ...) et de prendre un parcours préétabli suivi par le peuple. Les deuxièmes surviennent quand le roi ou tout autre noble meurt. Un cortège funéraire marche alors dans Paris en faisant une halte à Notre-Dame puis continue jusqu'à la basilique Saint-Denis. J'ai choisi trois dates qui vont m'aider à expliquer le déroulement de ces cérémonies : 17 mars 1409, 1er décembre 1420 et 11 novembre 1422. Les deux premières sont des entrées et la dernière concerne des funérailles.
Des questions se posent sur ces cérémonies. Qu'est-ce qu'impliquent ces cérémonies pour le roi et pour le peuple ? Quelle symbolique en ressort ? Comment sont-elles devenues des rites à part entière durant le Moyen-Âge ?
[...] Les deux extraits que j'utilise proviennent du Journal d'un bourgeois de Paris et de La Chronique d'Enguerrand de Monstrelet. Cour du roi Charles VI et d'Henri V Comme je l'ai mentionné plus haut, le roi faisait son entrée avec sa cour. Le 1er décembre 1420, ce n'est pas un roi, mais deux rois qui entrent dans Paris. La différence entre les deux récits concernant les personnes qui accompagnent les deux rois, Charles VI et Henri est flagrante. Le Journal d'un bourgeois de Paris ne mentionne clairement que les deux couples royaux ainsi que deux seigneurs français et s'abstient de nommer les noms des autres en utilisant le mot « et plusieurs autres seigneurs ». [...]
[...] À Wallincourt, il ne sera que bailli. Il habite entre le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie qui sont tous les deux des états bourguignons. De ce fait, son point de vue des événements est purement bourguignon. Sa chronique est écrite comme un livre scientifique, car il regroupe des dates dans un seul et même chapitre, ce qui peut laisser supposer qu'il choisit quels événements narrés. Chroniques de Charles VII, roi de France de Jean Chartier Ma dernière source est la chronique de Charles VII, roi de France par Jean Chartier. [...]
[...] Quatre présidens de la cour du parlement tenoient de la main les quatre coins du poesie d'or qui couvroit le défunt. Le cortège parvint ainsi jusqu'au lieu dit la Croix-au-Fiens précédé de l'évêque de Paris, vêtu pontificalement. Mais cet évêque n'ayant point le droit d'exercer plus loin que cette limite son office pontificat sans la permission de l'abbé de Saint-Denis, le dit évêque, afin que le service se fit honorablement, se montroit prêt à délivrer à l'abbé des lettres, sur ce faites, de non-préjudice. [...]
[...] Le corps reposa en ce lieu pendant cette nuit seulement. Le lendemain, diverses prières furent dites pour le repos de son âme. Un service solennel fut célébré en présence de nombreux seigneurs. Enfin l'évêque de Paris lui-même l'introduisit dans la terre, à côté de son père ». Chronologie 5 août 1392 : 1ère crise de folie de Charles VI 29 janvier 1393 : Bal des ardents 27 avril 1404 : Mort du duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, père de Jean sans Peur et début du conflit entre armagnacs et bourguignons 23 novembre 1407 : Assassinat de Louis, duc d'Orléans 3 novembre 1408 : Le roi quitte Paris en toute discrétion pour Tours novembre 1408 : Entrée de Jean sans Peur à Paris. [...]
[...] Et les autres princes et chevaliers suivoient les deux rois assez près. Et ainsi chevauchant parmi les rues encontrèrent les gens d'église qui venoient en procession, lesquelz s'arrestèrent par les quarrefours où ilz devoient passer. Et adonc fut présenté aux deux roys à baiser les sainctes reliques que portoient iceulx gens d'église ». 1er extrait - 11 novembre 1422 Journal d'un bourgeois de Paris, Paris : Le livre de Poche pages, (coll. Lettres Gothiques ; n°4522), p. 192-197 « Item, le 21e jour du mois d'octobre, vigile des onze mille Vierges, trépassa de ce siècle le bon roi Charles, qui plus longuement régna que nul roi chrétien dont on eût mémoire, car il régna roi de France quarante-trois ans. [...]
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