Franciscains, enseignement, universitaire, XIIe, XIXe, siècle
Les Franciscains sont une famille religieuse puis un ordre mendiant constitué par François d'Assise en 1209. On les appelle également les conventuels ou les capucins. Cet ordre est présent entre autre en Allemagne, en France, en Hongrie, en Angleterre au Maroc ou encore aux Etats-Unis. L'ordre connaît dès ses premiers temps des remous intérieurs. Certains sont partisans de François et de ses règles (pauvreté, humilité, obéissance...) mais d'autres s'en éloigne et commence à posséder des installations fixes comme des couvents et des églises. La mort de François d'Assise entraîne de nouveaux conflits en 1226. Lorsque l'ordre passe sous l'autorité du Pape, des conflits surgissent entre les frères franciscains et les séculiers. En effet, si les moines sont d'abord des priants, les mendiants sont avant tout des pasteurs. Leur vocation est celle de missionnaires plus que de solitaires. A la différence des moines, les Mendiants vont au-devant des gens, ils vont les chercher là où ils sont que ce soit en ville ou parfois bien plus loin, sur d'autres terres et d'autres continents.
[...] L'art de la rhétorique et la répétition des exercices scolastiques enseignés dans les écoles ne doivent pas être la référence première des Franciscains. Or, l'un des premiers qui va à l'encontre des préceptes de Saint François et qui favorise l'intégration des Franciscains dans l'enseignement et dans l'université est Bonaventure. Sur la question des livres, il intégra définitivement la possession de livres pendant son généralat (1257 1274) dans la nature même de l'ordre et termine ainsi ce qu'avait commencé son prédécesseur Jean de Parme. [...]
[...] Sur cette lancée, les Franciscains n'auront de cesse de franchir les frontières et d'aller chercher les fidèles là où ils sont, quitte à parcourir des milliers de kilomètres. Dans les pays colonisés les ordres religieux fondent des universités. Les Franciscains s'implantent au Mexique où ils se consacrent à l'instruction et à l'évangélisation des fils de caciques dans les langues indigènes. De plus certaines universités sont un outil de combat dans la lutte contre les protestants, un moyen d'évangélisation.[21] C'est pourquoi le concile de Trente (1563) accorde le retour des privilèges aux universités. [...]
[...] D'origine écossaise, il entre chez les franciscains de Galloway en 1280 et il est ordonné prêtre en 1291. Il enseigne à Oxford et à Paris. Il devient docteur en théologie en 1305 à Paris. Sa philosophie s'inspire notamment de celle des franciscains Alexandre de Halés ou encore Bonaventure, cités plus haut. Enfin, Guillaume d'Occam (1280 1349) est lui aussi un théologien et philosophe franciscain né à Occam qui entre chez les franciscains et étudie à Oxford vers 1317 où il enseigne et commente tout comme ses prédécesseurs le Livre des sentences de Pierre Lombard. [...]
[...] L'université tente de les soumettre à un serment de fidélité auquel ils se refusent, ils s'y verront alors exclus. Les maîtres séculiers voient ici en effet, un excellent moyen de se défaire de la concurrence des ordres mendiants et passèrent violemment à l'offensive, en particulier contre les Franciscains. Ils accusent les mendiants d'hérésie. Bonaventure est le représentant majeur de cet enseignement universitaire contesté, car il est au cœur du conflit. Les séculiers voient en lui et plus généralement dans les enseignants franciscains, des concurrents qui prennent trop d'ascendant sur le système universitaire médiéval. [...]
[...] Les Franciscains n'ont d'ailleurs eu une chaire à l'université de Paris qu'en 1231 soit au moment de l'autonomie des universités et 30 ans après la création de l'université. Le développement de l'université à donc commencer sans l'aide franciscaine, même si les membres de l'ordre franciscain se sont investit dans l'enseignement universitaire et leur savoir à enrichit l'institution. Mais on ne peut affirmer que le développement de l'institution universitaire et du contenu de l'enseignement s'est véritablement fondé sur le savoir et les intellectuels franciscains. [...]
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