Aux confins de la Beauce (région plate) et du Gâtinais ( région boisée), la Rimarde était la limite entre Gaulois Senons, du pays de Sens, et Carnutes (Orléans-Chartres). Il en est resté des traces dans les noms de lieu : le pont "Termineau" à Yèvre la Ville et Ingrannes en forêt d'Orléans. Sur les terres de "Secval" on a retrouvé dix haches de pierre polie. Elles constituent une des plus importantes collections de la région. L'époque du bronze a laissé des traces également, il y eu un habitat à Yèvre, malheureusement les quelques trouvailles faites ont été dispersées. Mais en permanence à l'époque gauloise le point de passage était à Yèvre la ville où l'on pouvait franchir la Rimarde à gué. C'est par-là que passait le grand chemin qui traversait la Gaule d'Est en Ouest, par Sens et Le Mans et celui qui allait de Paris à Orléans, du Nord au Sud. Il franchissait l'Essonne à gué à Pithiviers le vieil, dont nous commençons à découvrir l'importance.
Cette limite a survécu à la conquête romaine et s'est perpétuée jusqu'en 1801 dans le tracé des diocèses d'Orléans et de Sens. Quand les Romains construisirent les voies romaines c'est-à-dire qu'ils modifièrent le tracé des grands chemins gaulois, "Agedincum" pour Sens et "Vindinum" pour Le Mans, ils recherchèrent les points stratégiques et leur choix se porta tout naturellement sur Yèvre le châtel, et un site semblable sur l'Essonne (l'Oeuf aujourd'hui), Pithiviers qui s'est longtemps appelé Pithiviers le châtel. On y retrouve deux vallées sèches qui débouchent presque face à face et déterminent des éperons.
Les Romains en occupant le pays établirent très probablement un camp près de la route allant alors du Mans à Sens. Les emplacements de camps retrouvés en forêt d'Orléans sur cette même voie, nous permettent de deviner ce que fut ce camp. On a mis au jour, en 1883, dans les champs près de la route de Pithiviers allant à Yèvre-le-châtel, au lieu dit "Phelipeaux", les fondations d'une importante villa romaine (...)
[...] Cet épisode de l'histoire de la châtellenie d'Yèvre-le-châtel est très important pour notre étude et est un des moments décisifs de son avenir. Beaucoup d'auteurs relatent cet événement. Un acte a pu nous le faire découvrir : une charte royale d'Hugues Capet et du futur Robert II daté de 993, conservé aux archives départementales du Loiret15, une de ses plus anciennes ! Mais tout d'abord il faut revenir sur ce qui précède cet événement. En 988, Abbon devint abbé de Fleury. [...]
[...] Le deuxième fut peut être le plus célèbre et important capitaine, avec Nicole de Giresmes, d'Yèvre le Châtel. Il fut capitaine de 1395 à 1409 : Philippe de Florigny. La première trace de ce capitaine apparaît dans un ensemble de chartes ducales 148datées entre juin 1395 et novembre 1396. Ces chartes composent un ensemble de quittances faites par Philippe de Florigny, qui fut aussi à cette époque chambellan du roi et "premier" du duc d'Orléans, adressées à Loys de Cepoy, receveur du duché (pour le mois de juin 1395 ; pièce à Guillaume Le Moyne, receveur du duché (pour les mois de novembre 1395, pièce ; de février 1396, pièce 2 ; de mai 1396, pièce et novembre de la même année, pièce Par ces quittances Philippe de Florigny réclamait ses gages de capitaine d'Yèvre, qu'il touchait tous les trois mois environ et ceux-ci s'élevaient à 33 livres 6 sous et 8 deniers pour atteindre un gage annuel de 100 livres tournois, ce qui était assez bien pour l'époque. [...]
[...] Le roi, fidèle aux engagements de son père, Robert II, fit raser de nouveau le château et supprima la seigneurie, mais ne toucha pas aux autres biens de Létaud ! Henri ne pouvait pas se passer de la force et de la puissance des abbayes. Dans le but de raffermir son autorité et de maintenir son domaine, où il y avait de nombreuses abbayes royales, celles- ci étaient de gros propriétaires fonciers, il se devait se les avoir à ses côtés comme alliées. [...]
[...] Celle-ci était un maillon de l'administration royale qui se développait. Le roi jugea que le site était un point stratégique, mais aussi une certaine forme d'assurance face aux pouvoirs ecclésiastiques présents à seulement 6 Km Ce que Philippe Auguste renforça vers 1200 en y construisant une forteresse du modèle "dernier cri". Le rôle militaire d'Yèvre pris désormais une place prépondérante au sein du domaine royal. L'administration capétienne continua son développement, à mesure que son domaine s'agrandissait. Yèvre devint alors, vers 1190, une prévôté du bailliage d'Orléans. [...]
[...] Cette gouttière était tout simplement une équivalence des rentes et revenus que l'évêque devait prendre sur la châtellenie d'Yèvre le Châtel. Nous retrouvons cette "gouttière" en 1420. Une quittance de Guillemette La Charronne, bourgeoise, épicière d'Orléans, nous indique le coût de cette gouttière de cire : 71 livres 14 sols et 4 deniers parisis. De même pour l'année 1423, une autre quittance nous informe du prix : 96 livres 17 sols et 2 deniers parisis sols par livre de cire), (Arch. [...]
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