On s'attachera à l'extension de la religion chrétienne à toute l'Europe et à l'ensemble des activités. Cette extension se traduisit par l'édification de très nombreux monuments. A l'art roman succéda l'art gothique, né au cœur de la France. Les moines contribuèrent à l'aménagement de l'espace rural.
Autrement dit, au Moyen Âge, l'Eglise fut le principal élément d'unité de l'occident chrétien. Elle organisa la vie des sociétés et des hommes qui partageaient la même croyance, reconnaissaient le même guide : le pape de Rome.
La préoccupation du chrétien fut d'assurer son salut éternel, c'est-à-dire sa nouvelle vie après la mort. C'est pourquoi il redouta tant le Jugement dernier qui séparait les bons, qui accédaient au royaume des cieux, des mauvais voués à l'enfer. Dans une vie quotidienne hantée par la peur du péché, par l'obligation de prier, de communier, de se confesser, l'intermédiaire imposé entre dieu et les hommes avaient tout normalement le premier rang en dignité.
L'expression de cette foi et la participation à la vie de l'Eglise se manifestaient aussi bien par les pratiques religieuses régulières que par la construction de nouvelles églises, le pèlerinage ou la croisade. Cependant, tous ces clercs n'avaient pas le même rôle, la même importance, le même rang ; leur action s'est exercée dans tous les domaines : intellectuel, spirituel, matériel ; mais parfois elle s'est heurtée à des obstacles, a suscité des révoltes. Ce monde n'était qu'apparemment homogène ; il fut, en fait, divers, contrasté, enfoui dans le monde laïc.
[...] La papauté, soucieuse de contrôler la diffusion des ordres mineurs et d'en faire une milice de l'Eglise, imposa-t-elle au petit pauvre d'Assise (Poverello) une organisation et une règle ? Toujours est-il que François laissa à ses premiers disciples la direction de la communauté, après avoir élaboré une règle qu'Honorius III promulgua en 1223. Il se retira sur le mont Alverne en Toscane et mourut en 1226 (cf. doc. 11). Une admiratrice de François, Claire de Favorino, fonda l'ordre féminin correspondant (clarisses), et à la fin du XIIIème siècle existaient déjà, suivant la règle franciscaine, plus de 1500 maisons réparties en 34 provinces (cf. doc. 12). [...]
[...] Il y avait également les crimes commis dans les lieux saints et la violation du droit d'asile ; en effet n'importe quel coupable pouvait se réfugier dans un bâtiment ecclésiastique (bâtiment mais aussi dans un espace de 30 à 40 pas autour de l'église, appelé anneau de salut, cimetières, espaces défrichés marqués par des croix); il était de ce fait soustrait à toute juridiction séculière. Inutile de dire que cette immunité provoquait un certain nombre d'abus (cimetières urbains transformés en quartiers généraux de brigands ) (cf. doc. 17). [...]
[...] L'évêque de Metz retirait des bénéfices de la vente du sel du Saulnois et de l'organisation des foires et marchés. Enfin, il battait monnaie. Le pouvoir des comtes qui remplaçaient le souverain dans le gouvernement de la ville diminua progressivement pour être finalement confié à l'évêque. En 1047, Adalbéron (1047/1072), évêque de Metz, reçut de l'empereur des droits nouveaux comme celui de rendre la justice, de surveiller les routes et de fixer les poids et mesures en vigueur sur ses terres, qui ne cessaient de s'agrandir en Belgique et dans les Vosges. [...]
[...] Un comité des treize fut créé, luttant contre les évêques et le clergé. En 1250, les grandes et riches familles de la cité s'unirent et gouvernèrent la ville jusqu'en 1552, date à laquelle Metz fut rattachée à la France. Toul et Verdun, après avoir été le théâtre de luttes féroces entre les bourgeois et les prélats, après avoir vu les interventions des ducs de Lorraine et de Bar, de l'empereur (qui en profita pour prélever des impôts et essaya de s'emparer des deux villes), passèrent sous la protection du roi de France (Henri II) et devinrent françaises en 1552. [...]
[...] Je n'arrêterai ni le paysan, ni la paysanne, ni les marchands ; je ne leur prendrai pas leur argent et je ne les ruinerai pas. Je n'assaillerais pas les femmes nobles. Je ne détruirai ni n'incendierai les maisons. La trêve de Dieu Décision de l'évêque du diocèse de Thérouanne en accord avec le comte de Flandre, vers 1063 : Que ni homme, ni femme n'en attaque un autre, ni n'attaque un château ou un village, du mercredi au coucher du soleil au lundi à l'aurore. Que si quelqu'un venait à enfreindre cette trêve, qu'il soit excommunié et exclu de la chrétienté. [...]
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