Lorsqu'on parle de féodalité, on le caractérise par la médiatisation : le pouvoir direct du roi sur le territoire n'existe plus, le pouvoir politique est médiatisé par les seigneurs qui lui servent d'intermédiaires. Cette médiatisation, c'est la pyramide féodale : Roi au sommet, puis ducs et comptes, avant les grands vassaux, suivie des arrières vassaux et enfin des seigneurs.
Il semble n'y avoir, dans cette pyramide plus aucune place pour le clergé. C'est en effet ce qui va se passé à l'arrivée du système féodale : on va négliger l'église qui subit le système tendant progressivement à se relever.
Le lien féodo-vassalique n'est pas la société féodale, il ne faut pas confondre ces deux notions : en réalité, 90% de la population sont pas concernées par le lien féodo-vassalique, c'est un mode d'organisation qui est employé exclusivement par la noblesse. Les autres acteurs sociaux du monde féodal ont un rôle essentiellement économique et spirituel. On trouve à ce époque ce qu'on peut appeler une « tripartition fonctionnelle », c'est-à-dire une société organisée en trois classes sociales qui correspondent à trois fonctions : la fonction militaire, la fonction économique (essentiellement liée au travail de la terre, c'est le rôle des roturiers) et la fonction spirituelle assurée par l'Eglise.
L'église subit le système féodale, qui n'apporte dans un premier temps aucune importance au clergé et qui se concentre au lien féodo-vassalique, son rôle spirituelle s'affaiblit (I). Mais elle réagit vite et met en place des structures qui permette au clergé de se faire une place dans le système féodale et notamment par le rôle judiciaire qu'elle joue au sein de la société (II).
[...] Il précise également que les évêques ne doivent pas être nommés et investis par un seigneur laïc, mais qu'ils seront désormais élus par leurs pairs. C'est la mise en avant du principe électif qui permet progressivement à Grégoire VII de libérer l'Église de l'emprise féodale. En 1077, alors que les dispositions du concile de Rome ne sont pas à ses yeux assez respectées, Grégoire VII s'oppose à l'empereur germanique en le menaçant d'excommunication. Il prononce finalement l'excommunication, déstabilisant toute la pyramide féodale européenne. Le Pape refuse de lever l'excommunication des seigneurs soutenant l'investiture de membres du clergé par des laïcs. [...]
[...] Le diocèse est géré par un évêque qui dispose de trois pouvoirs : un pouvoir d‘ordre (il commande aux curés), un pouvoir de juridiction ordinaire et le pouvoir d'administration diocésaine, c'est-à-dire qu'il administre librement son office et son bénéfice. C'est l'évêque qui nomme les curés, les coupant par là de l'influence des seigneurs. Le clergé régulier, d'autre part : les moines sont des hommes ayant le statut de clercs, qui vivent en dehors du siècle. L'abbaye doit vivre en parfaite indépendance, en autarcie. Les moines prêtent trois vœux : chasteté, pauvreté et, surtout, un vœu d'obéissance à l'abbé (ou à l'abbesse) seul. [...]
[...] Le for externe, ce sont toutes les manifestations extérieures du non-respect de la foi, du pêché. Ce domaine de compétences s'étend en fonction de deux critères : le statut des personnes et la nature même de l'affaire, ratione personae et ratione materiae. Le ratione personae est un critère qui est fonction du statut de la personne : l'Eglise est compétente pour un certain type de personnes. Elle affirme notamment avoir une compétence exclusive pour juger des clercs. L'Église se donne également une compétence concurrente pour juger ceux qui ont besoin du soutien de l'Église, les miserabilis personae, ceux qui subissent la hiérarchie féodale : les indigents, les femmes, les enfants, les serfs, les roturiers Très rapidement et parce que la justice de l'Eglise est plus juste, moins arbitraire, et ne prononce pas de peine capitale, les requêtes de ces personnes sont très nombreuses. [...]
[...] Il semble n'y avoir, dans cette pyramide plus aucune place pour le clergé. C'est en effet ce qui va se passé à l'arrivée du système féodale : on va négliger l'église qui subit le système tendant progressivement à se relever. Le lien féodo-vassalique n'est pas la société féodale, il ne faut pas confondre ces deux notions : en réalité de la population sont pas concernées par le lien féodo-vassalique, c'est un mode d'organisation qui est employé exclusivement par la noblesse. [...]
[...] Une supériorité spirituelle tendant à la disparition Elle subit la société féodale dès le commencement de celle-ci. L'église catholique va d'abord reconnaître par défaut la légitimité de Hugues Capet en tant que Roi après l'une de ses victoires qui l'impose au sommet de la hiérarchie. Puis sur le plan de l'hérédité, Hugues Capet, comme ses successeurs, va faire procéder au sacre anticipé de son fils ainé Robert afin de s'assurer que la transmission du pouvoir sera protégé par l'église. Le premier rôle de l'église aura été donc de faire perduré la dynastie capétienne par le « sacre anticipé ». [...]
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