Fiche de révision d'un cours d'Histoire de la langue française (deuxième année de Lettres Modernes) relatif à la naissance de la langue française du IXe au XVIe siècle.
[...] Cela tient du nationalisme, car l'enjeu idéologique est très fort en 1870 car avec la défaite de Sedan, l'intégrité territoriale est rompue. C'est un nationalisme linguistique, c'est un choix politique. b. Un mouvement d'unification i. Le doux parler d'Ile de France Le mouvement d'unification est présenté dans les textes du Moyen- âge comme une diffusion du dialecte d'Ile de France ii. Invention du Francien Pour certain linguiste, le francien est considéré comme supérieur aux autres dialectes dès le XIIe siècle. [...]
[...] La première expansion du français Le passage de l'ancien au moyen français. a. Le morcellement dialectal La société médiévale est bilingue : le latin est une langue savante possédant une grammaire, et considérée comme fixe, alors que les langue vernaculaires sont très différentes d'un endroit à l'autre, et n'ont pas de tradition écrite. i. Langue d'oïl et langue d'oc Il existe alors deux grandes régions, avec chacune un ensemble de dialectes, que l'on différencie par leur façon de dire oui Le latin ita signifiant c'est ainsi est devenu hoc en latin tardif. [...]
[...] L'invention de ce mot se fait au XIXe siècle pour nommer ce dialecte supérieur : mais cela ne tient pas. En effet cette hypothèse date de 1875, après la perte de l'Alsace Lorraine. Elle traduit une volonté de nationalisme et une idéologie centriste. iii. Hypothèse de la scripta. Le français s'est unifié non pas par la diffusion d'une oralité mais par le passage à l'écrit. Dans les textes, les dialectes sont minoritaires, car cela facilite la compréhension de tous. C'est une tentative d'unification des copistes, qui choisissent de plus en plus la forme commune plutôt que le trait régional. [...]
[...] La langue d'oc, au sud, est la langue la plus proche du latin, alors que la langue d'oïl, au nord, a plus évolué. Cela s'explique par les migrations germaniques, qui étaient légales au sud de la Loire mais se sont faites par la force au nord. Les principales différences entre la langue d'oc et la langue d'oïl : ( Diphtongaison marquée et évolution des consonnes intervocaliques en langue d'oïl, ainsi que le développement des pronoms personnels, dû à la fusion de certaines formes verbales. [...]
[...] Le territoire de Charles sera francophone, celui de Louis germanique et Lothaire héritera des terres intermédiaires. Les serments de Strasbourg fondent une légitimité politique, instaurent un rituel. Chacun prête serment dans la langue de l'autre par respect : c'est une reconnaissance mutuelle de la légitimité de la langue de l'autre. C'est un serment d'alliance et d'aide mutuelle avec l'emploi de la première personne du singulier, symbole d'une nation unifiée, unie par la langue. Le même document fonde ce qui va devenir le français et l'allemand. [...]
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