La France est souvent considérée comme la "fille aînée de l'Eglise". Or, ce titre a pour origine un mythe troyen : les Gesta Dei per Francos. Les liens entre ces deux mondes remontent bien avant la Révolution française, contrairement à ce qui peut être écrit. Avant de commencer à voir les relations entre l'Église et l'État depuis la Révolution de 1789, marquant un point de repère considérable, un rapide tour d'horizon d'un passé très ancien est à faire.
Sur le plan historique, les premières traces du christianisme se situent vers le milieu du IIe siècle, aux environs de Lyon.
[...] Les rapports entre l'Eglise et l'Etat avant la Révolution française La France est souvent considérée comme la "fille aînée de l'Eglise". Or, ce titre a pour origine un mythe troyen : les Gesta Dei per Francos. Les liens entre ces deux mondes remontent bien avant la Révolution française, au contraire de ce qui peut être écrit. Avant de commencer à voir les relations depuis la révolution de 1789, marquant un point de repère considérable, un rapide tour d'horizon d'un passé très ancien est à faire. [...]
[...] C'est une sorte de symbiose entre les deux pouvoirs. Les pouvoirs spirituel et politique sont côte à côte, mais avec méfiance. De nombreuses querelles existent entre le roi et le Pape sous le Moyen-Age. Les décennies voient s'alterner l'autorité du roi ou celle du Pape. Lorsqu'au XIIIe siècle, Saint Louis refuse de faire de la France un état théocratique, ce geste est considéré comme le premier acte anticléricaliste chrétien de l'Histoire. Autre exemple, entre 1309 et 1377, la papauté est obligée de s'installer à Avignon, contrainte par Philippe Le Bel, signifiant un affaiblissement de son pouvoir, accentué entre 1378 et 1417 avec le Grand Schisme et sa division. [...]
[...] La naissance de l'imprimerie[5] soutient la polémique religieuse, car à partir de là, tout Homme lettré peut être seul face aux livres et il doit le comprendre par lui-même, se forger seul une opinion. Ce n'est plus un orateur ou un maître de conscience qui le lui "traduit". Le Jansénisme croit en la liberté de conscience. Ainsi à l'intérieur même du catholicisme il existe une diversité. Louis XIV les pourchasse en 1713 au contraire des Parlements de provinces qui les soutiennent. La crise du jansénisme contribue à ébranler la Monarchie. [...]
[...] En se dirigeant vers la Révolution, la transition se fait entre la liberté de pensée religieuse et politique. Dès 1750, l'effritement de la pratique religieuse perce le jour en France. En 1764, contre l'emprise des congrégations religieuses, les Gallicans obtiennent l'abolition complète de la Compagnie de Jésus, qui avait commencé à être supprimée dès 1762. La Laïcité. Paris Edimaf, Coll. Cahiers maçonniques p., p Parole de Saint-Paul. LAOT, Laurent, Catholicisme, Politique, Laïcité. p Il arrive que certains auteurs voient l'Edit de Nantes comme la première preuve de la laïcité en France. [...]
[...] En sacrant le roi, l'Eglise garantit que cette pratique de régicide est interdite, car "Tout pouvoir vient de Dieu"[2]. Le sacrement offre la protection de Dieu au roi de France. Le repas suivant le sacrement est une véritable Scène : celle du Christ (le roi) entouré des douze apôtres (les 12 grands vassaux de France). Entre 792 (dernières tentatives d'assassinat de Charlemagne) et 1589 (assassinat d'Henri III), le régicide a disparu du territoire français. Sous l'Ancien Régime, l'Eglise devient donc le premier ordre de la Nation. [...]
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