Première banque médiévale, Temple parisien, Pierre Sarrasin, templiers, services financiers, trésor royal, Louvre, lettre de change, banque nationale
En juin 1220, Pierre Sarrasin, un bourgeois de Paris qui partait en pèlerinage pour
Saint-Jacques-de-Compostelle, disposa l'usage de sa fortune en cas de décès.
L'argent était déposé au Temple parisien, qui devait garder la part destinée à ses
héritiers jusqu'à leur majorité. Sarrasin était l'un des milliers d'Européens de toutes conditions (marchands, nobles, rois, papes) qui confiaient sans hésitation leur argent au Temple, assurés de son honnêteté et de l'ample gamme de ses services financiers.
[...] Un autre roi dAngleterre, Henri III, menacé par la révolte de ses barons, envoie les joyaux de la Couronne à la reine Marguerite, épouse de Saint Louis, qui les garde dans deux coffres au Temple de Paris et remet les clés aux envoyés du roi d'Angleterre. À l'époque, on conserve dans le Temple parisien la livre qui sert de modèle aux poids du royaume. En 1258, on y entrepose l'original du traité signé entre le roi de France et Henri III dAngleterre. Quant aux commanderies templières, elles sont devenues les dépositaires d'objets de prix et de documents, entre autres des titres de propriété de biens immeubles. [...]
[...] Ils pouvaient par exemple ordonner l'équivalent de nos virements pour effectuer des paiements sans déplacer de grandes quantités de métal précieux. Ce système était régulièrement utilisé par des monarques comme Jean sans Terre ou Henri III d Angleterre, qui faisaient des transferts entre leur pays et la France. De la même façon, les papes Innocent III et Honorius III envoyèrent en Terre sainte des fonds destinés à la croisade Caisse d'assurance Les templiers gardaient non seulement de l'argent, mais aussi toutes sortes de biens. [...]
[...] L'argent était déposé au Temple parisien, qui devait garder la part destinée à ses héritiers jusqu'à leur majorité. Sarrasin était l'un des milliers d'Européens de toutes conditions (marchands, nobles, rois, papes) qui confiaient sans hésitation leur argent au Temple, assurés de son honnêteté et de l'ample gamme de ses services financiers Crédits personnels L'ordre avançait de l'argent à des particuliers et à des rois pour faire face à toutes sortes de paiements, comme la rançon de prisonniers. En 1204 et 1206, les templiers prêtèrent de l'argent au roi d'Angleterre Jean sans Terre pour racheter deux de ses serviteurs prisonniers du roi Philippe Auguste. [...]
[...] Saint Louis porte au Temple le trésor royal normalement conservé au palais du Louvre. Les officiers qui reçoivent et vérifient les comptes s'y installent et paient les rentes accordées par le roi aux nobles, ou encore les 30 livres octroyées aux aveugles de la capitale. En fait, le thesaurarius, ou trésorier du Temple parisien, faisait office de conseiller du royaume en matière de finances. Phi lippe le Bel - le roi qui a porté le coup fatal à l'ordre - installera de nouveau le trésor royal au Louvre Lettres de change Parmis les innovations des templiers figure la lettre de change. [...]
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