La philosophie peut être définie comme la science destinée à expliquer les phénomènes de la nature et de la société. Elle comprend un objet d'étude vaste et varié englobant les problèmes liés à l'individu, à la société ou à l'environnement dans lequel évoluent l'individu et la société. La philosophie née dans la Grèce antique a eu domaine d'étude presque limité avec un succès considérable dans l'épanouissement individuel de la personne humaine, mais dont le rayonnement a été vite limité par la montée de la religion chrétienne.
[...] Quel était la place ou le rôle de la philosophie au Moyen âge ? I La philosophie était au service de la religion La philosophie a eu un rayonnement considérable avant le Moyen âge, car elle était libre d'étudier ou d'analyser les problèmes de la nature sans être obligée d'intégrer certaines considérations étrangères à sa méthode d'étude qui se voulait objective ou rationnelle. La philosophie au Moyen âge va avoir un objet d'étude limité par l'influence de la religion chrétienne. [...]
[...] La philosophie au Moyen âge sert donc la religion et la royauté. Elle justifie la légitimité du pouvoir royal à travers son adoubement par le pouvoir religieux. Le pouvoir royal est un pouvoir quasi divin sinon divin comme le pouvoir religieux et tout individu qui oserait le contester ou le rivaliser commettrait un sacrilège. La philosophie médiévale soumet donc la volonté individuelle sous l'influence de la volonté royale. Le pouvoir du roi s'impose sur l'ensemble des individus qui sont ses sujets, car il découle de la volonté divine qui est par essence génératrice et protectrice de la vie humaine. [...]
[...] La philosophie au Moyen âge contribuera donc à inhiber l'expression des volontés individuelles et à soumettre la société tout entière à la volonté d'un seul homme et de sa famille qui est la personne du roi et de sa famille. Les philosophes du Moyen âge ne sont pas des libres penseurs, mais des conseillers ou des serviteurs du roi et de ses membres familiaux. Ils étaient donc au service du roi, des princes, des ducs et des comtes en ignorant les droits ou les libertés de la population civile. BIBLIOGRAPHIE La philosophie médiévale Alain de Libera, Editions Presses universitaires de France collection : Que sais je ? [...]
[...] La philosophie était donc le prolongement ou la continuité de la doctrine religieuse chrétienne surtout que les pères de l'Église avaient pris la place des philosophes ou étaient devenus tous philosophes pour ériger les dogmatismes religieux en principal mode de pensée philosophique. La philosophie pendant cette période a donc la mission de justifier l'existence de Dieu et de défendre la place de la religion dans la société. Elle avait pour rôle d'inciter ou de pousser les masses populaires à croire en un Dieu unique et de respecter l'autorité de la religion au moyen des principes religieux définis ou affirmés par les pères de l'Église. [...]
[...] La pensée philosophie ou la science philosophique va se mettre au service de la royauté. La pensée philosophique qui justifie l'existence de Dieu et l'absence des droits subjectifs de l'individu soutient la primauté du pouvoir royal sur le pouvoir des individus. Elle montre les limites des pouvoirs de l'individu et affirme l'universalité du pouvoir royal à travers sa collaboration avec le pouvoir religieux. Le pouvoir du roi est supérieur à celui de l'individu, car il émane de la volonté de Dieu et est consacré par le pouvoir religieux. [...]
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