Paris au Moyen Age - Simone Roux : La vie quotidienne

Thèmes abordés

Paris au Moyen Age, Simone Roux, vie quotidienne à Paris, bourgs parisiens, vie parisienne, Parisiens

Résumé du document

L'enceinte du XIIIe siècle définit la ville : L'enceinte de Philippe Auguste, achevée début XIIIe, matérialise les zones déjà urbanisées. L'ensemble du rempart dessine une circonférence de 5300 mètres. Son tracé inclut des bourgs (St Martin des Champs, St Germain des Prés…) ainsi que des zones encore vouées à la culture. Cette enceinte a stimulé l'essor urbain : ouverture de rues, constructions de maisons et d'églises… L'urbanisation oblige à repenser l'espace et les modes de gestion économique ou administrative. A la fin du XIIIe siècle, tout l'espace parisien est défini par un réseau de rues portant un nom, découpé en paroisses (minuscules sur l'Ile de la Cité et beaucoup plus grandes en périphérie).

Extraits

[...] Des rébellions de gens mécaniques et des conflits entre métiers éclataient. La Grande Peste décime la main d'œuvre et les survivants augmentent leurs exigences de salaires. VIII. Réseaux de solidarité, les attachements imposés et les liens choisis : -La grande ville a favorisé le développement des regroupements choisis, telles les confréries, qui assurent à leurs membres aide et réconfort. Cependant ces réseaux ont des ambitions limitées, car réservées à leur groupe et modestes dans leurs objectifs. -Attachements choisis et solidarités réconfortantes : associations et confréries : Le travail et les activités sociales ont conduit les Parisiens à s'associer, à entrer librement dans un groupe, à choisir des compagnons, des confrères. [...]

[...] Les palais princiers marquent le paysage et constituent un modèle plus ou moins imitable. Le premier signe de la réussite sociale consistait à agrandir sa maison. La qualité des matériaux intervient également pour distinguer la résidence de luxe des bâtiments courants. L'habitation ordinaire est généralement dotée d'un ouvroir qui est un espace de travail et la salle qui sert de lieu de rencontre et d'échanges entre ceux qui vivent dans la maison. -La vie quotidienne aperçue dans sa banalité : Dans la nourriture, la capitale a des aspects cosmopolites qui se retrouvent dans la diversité des recettes étrangères (anglaise, flamandes Cuisiner chez soi suppose d'avoir un feu, un âtre équipé et des réserves de bois ; bien des foyers parisiens n'atteignaient pas ce niveau de confort matériel. [...]

[...] Cependant, à la fin du Moyen Age, les malheurs du royaume jettent sur les chemins des vagabonds dont on se méfie. V. Le monde du pouvoir : -Paris, le séjour du roi et de sa cour : L'hôtel de Bourbon à côté du Louvre, les hôtels des ducs de Bourgogne, le séjour d'Orléans comptent parmi les résidences princières les plus somptueuses. Le Parlement, la Chambre des Comptes et les autres organes du gouvernement royal se sont fixés à Paris principalement dans l'ancien palais royal de la Cité qui, après Charles n'est plus habité par les rois et leur cour. [...]

[...] Ils cherchent à contenir les étalages des métiers les plus envahissants (fripiers, drapiers Le souci de nettoyer les rues et de les débarrasser des ordures est attesté depuis le XIIIe siècle au moins. -Les rues parisiennes, espaces de la religion et de la politique : La vie quotidienne est scandée par les processions liées aux fêtes de saints. Des processions extraordinaires pouvaient être aussi organisées (processions expiatoires, pour demander la fin de la sécheresse Les autres grandes cérémonies étaient les fêtes de carnaval, la Saint Jean ou encore les entrées royales. [...]

[...] -Le monde des artisans : Il est constitué de petites communautés hiérarchisées et dotées de règles (statuts). Le monde des gens de métiers est constitué de ceux qui dirigent (maîtres, jurés ) et ceux qui obéissent (domestiques, apprentis, compagnons salariés ) La capitale offrait des emplois en dehors de l'artisanat comme les domestiques, gens de service et gens de maison, car même des familles aux revenus modestes employaient une servante ou un valet. C'est la maîtresse des lieux qui devait organiser toute l'activité de la maison et de ses serviteurs. [...]