Au matin du vendredi 13 octobre 1307, tous les Templiers de France sont arrêtés sur ordre du roi Philippe IV le Bel, le petit-fils de Saint Louis.
Pendant deux siècles, les Templiers auront eu à cœur de mettre en pratique cette fameuse devise : « Pense à ton fin en chrétien » et « Pense à ton but en soldat »...
[...] Ils sont interrogés sous la torture par les commissaires royaux avant d'être remis aux inquisiteurs dominicains. Parmi les 140 Templiers de Paris sont brûlés après avoir avoué pratiquer la sodomie ou commis des crimes extravagants comme de cracher sur la croix ou de pratiquer des baisers impudiques L'opinion publique et le roi lui-même y voient la confirmation de leurs terribles soupçons sur l'impiété des Templiers et leur connivence avec les forces du Mal. Le roi obtient du pape Clément V la suppression de l'ordre, au concile de Vienne, en 1312. [...]
[...] Quelques semaines après le supplice, on apprend que les belles-filles du roi, Marguerite et Blanche, trompent allègrement leur époux avec des chevaliers de la cour, les frères d'Aunay. Les deux chevaliers sont exécutés à Pontoise dans d'atroces conditions. Ce scandale de la Tour de Nesle ternit la fin du règne. Sur ce, le roi Philippe le Bel meurt le 29 novembre d'une maladie que les historiens n'ont toujours pas pu identifier de façon certaine. Ses trois fils lui succèdent tour à tour avant que la couronne ne passe enfin à une branche cadette de la dynastie des Capétiens, les Valois. [...]
[...] La malédiction du grand maître Au terme d'un procès inique, le grand maître des Templiers, Jacques de Molay, est lui-même brûlé vif à la pointe de l'île de la Cité le 19 mars 1314. Une plaque rappelle le triste sort de cet homme sans envergure qui ne sut pas réformer son ordre quand il en était temps et le laissa disparaître sans réagir. La légende veut qu'à l'instant de succomber dans les flammes, Jacques de Molay lance une malédiction à l'adresse du roi et du pape, les invitant à le rejoindre dans la mort avant la fin de l'année. Or, c'est ce qui se passa . [...]
[...] L'affaire est mise à l'ordre du jour de plusieurs conciles et l'on élabore même un projet dans lequel Louis de Navarre aurait été grand maître du nouvel ordre. Durant l'été 1306, Jacques de Molay, grand maître des Templiers, donne son opinion à Clément V sur le projet de fusion. Le pape en reste pantois. L'argumentaire du grand maître n'a qu'un seul but non avoué : garder une place qui risque de lui échapper. Guillaume de Villaret, le grand maître des Hospitaliers, n'a pas présenté son point de vue car il n'a pu se rendre à la convocation. IV. [...]
[...] C'est que de considérables donations ont rendu l'ordre immensément riche et l'ont transformé en l'une des principales institutions financières occidentales et la seule qui soit sûre. L'Ordre gère ainsi, en véritable banquier, les biens de l'Eglise et ceux des rois d'Occident, dont Philippe le Bel, Jean sans Terre, Henri III, Jaime Ier d'Aragon. Dès lors, l'opinion européenne commence à s'interroger sur la légitimité du Temple. Le roi Philippe le Bel lui-même a souvenance que les Templiers avaient refusé de contribuer à la rançon de Saint Louis lorsqu'il avait été fait prisonnier au cours de la septième croisade ! [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture