Charlemagne, ne croyant pas que la dignité impériale lui survivrait, envisagea de partager ses héritages – un empire qui regroupait la Francie orientale (future Allemagne) et la Francie occidentale (future France) – conformément à une coutume germanique. Le 6 février 806, à Thionville, il prépara la répartition entre ses trois fils, nommés « consorts du royaume et de l'Empire ». Mais la disparition prématurée de deux d'entre eux permit au survivant, Louis Ier le Pieux de récupérer l'intégralité de l'héritage à la mort de son père en 814. Il tenta alors de préserver l'essentiel de l'empire. Par un texte connu sous le nom d'Ordinatio imperii, il promit en 817 la dignité impériale et la plus grande partie de l'empire à son fils aîné Lothaire. Mais l'empereur se remaria ensuite à Judith de Bavière et eut un nouveau fils, Charles, qu'il voulut doter à tout prix. Ses autres fils n'apprécièrent pas la remise en cause de l'engagement de 817. Ils se révoltèrent contre leur père...
[...] Mais il dût, sitôt après, combattre ses neveux, les fils de Louis le Germanique. Il fut battu à Andernach, le 8 octobre 876 et perdit la Francie orientale L'éviction de Charles le Gros Charles le Gros, arrière-petit-fils de Charlemagne, hérita de la Francie orientale après la disparition de son père, Louis le Germanique, ainsi que de ses frères aînés. En 884, la mort de son cousin Carloman lui valu également d'être élu roi de Francie occidentale. Ainsi fut temporairement reconstitué l'empire carolingien, quarante ans après que les fils de Louis Le Pieux, successeur de Charlemagne, se l'eussent partagé. [...]
[...] Après la rupture entre le pape et l'empereur qui règne à Byzance, en 1054, l'empire d'Occident se fait appeler Saint Empire romain pour se distinguer de l'empire orthodoxe d'Orient. Au XVème siècle, avec l'avènement de Maximilien Ier, le titre impérial tombe définitivement dans la famille des Habsbourg. En 1486, tandis que se développent partout en Europe les consciences nationales, on en vient à parler du Saint Empire romain germanique ou mieux encore du Saint Empire romain de la nation germanique Charles Quint, élu en 1519, est le dernier empereur à recevoir la consécration pontificale. [...]
[...] Le 6 novembre 963, il fait déposer le pape pour immoralité. Jean XII meurt l'année suivante, sans doute assassiné par un mari jaloux Le Saint Empire romain germanique En se faisant couronner par le pape à Rome, Otton le Grand marche sur les traces de Charlemagne, qui avait choisi Aix-la-Chapelle pour capitale, s'était fait couronner roi des Lombards et empereur d'Occident près de deux siècles plus tôt. Mais sans infrastructures ni administration autre que l'Eglise, le nouvel empire est une pâle copie de l'empire romain, disparu depuis près de 500 ans. [...]
[...] Les succès d'Otton Ier 1. La fin de la dynastie des Carolingiens Le 24 septembre 911, les principaux seigneurs allemands offrent la couronne de Germanie à l'un des leurs, Conrad de Franconie. C'est le dénouement de dix ans de conflits successoraux inaugurés par la mort d'Arnoul de Carinthie, qui avait été élu par ses pairs roi de Francie orientale. A la veille de sa mort, en 901, Arnoul de Carinthie avait confié la couronne de Germanie à l'héritier des carolingiens, Louis IV l'Enfant. [...]
[...] Les empereurs, une fois élus, comptent sur leurs belles et riches possessions italiennes pour restaurer leurs finances ébréchées par l'élection. Leur autorité en Allemagne même ne manque pas d'en souffrir. Le comble des marchandages est atteint pour l'élection de Charles Quint le 28 juin 1519 avec la complicité intéressée du richissime banquier Jacob Fugger. Affaiblie par ces élections, l'Allemagne attendra neuf siècles avant de devenir un Etat national ! 1 Les Hongrois, vaincus, vont se stabiliser en Pannonie, sur les bords du Danube, dans ce qui est aujourd'hui la Hongrie. [...]
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