Historiquement, le Moyen-Age s'étend de la chute de l'Empire romain (395) à la prise de Constantinople (1453), prenant ainsi place entre l'Antiquité et les Temps modernes. Mais le Moyen-Age littéraire se définit autrement : il commence au XIe siècle pour prendre fin à l'avènement de François Ier (1515).
Ce vaste espace de temps a été traversé par des courants divers : tantôt pieuse et guerrière, la littérature exalte l'honneur et la foi ; tantôt joviale et satirique, elle s'en rit et nous fait de la société une peinture peu flatteuse. Sous la forme courtoise, elle enseigne le culte chevaleresque et délicat de la femme ; assombrie par les misères de la guerre de Cent Ans, elle donne dans un réalisme brutal et souvent macabre. Ces divers aspects sont ceux des siècles qu'elle a traversés et dont elle nous transmet une image fidèle.
[...] Le Moyen-Age : une plaque tournante entre l'Antiquité et les Temps modernes I. Une vaste genèse littéraire Historiquement, le Moyen Âge s'étend de la chute de l'Empire romain (395) à la prise de Constantinople (1453), prenant ainsi place entre l'Antiquité et les Temps modernes. Mais le Moyen Âge littéraire se définit autrement : il commence au XIe siècle pour prendre fin à l'avènement de François Ier (1515). Ce vaste espace de temps a été traversé par des courants divers : tantôt pieuse et guerrière, la littérature exalte l'honneur et la foi ; tantôt joviale et satirique, elle s'en rit et nous fait de la société une peinture peu flatteuse. [...]
[...] Leurs règnes furent marqués par une brillante floraison des lettres et des arts. III. Pauvretés et promesses de la littérature médiévale Si l'on se place au point de vue purement littéraire, la période laisse sans doute à désirer : les moyens d'expression sont médiocres, le fond pauvre. L'existence est vue de façon étriquée : sur terre, des plaisirs ou des souffrances d'un caractère très borné ; pour l'au-delà, la représentation d'un enfer et d'un paradis aussi naïfs l'un que l'autre. [...]
[...] C'est une oeuvre didactique, qui vise à établir les règles de l'amour courtois. Pendant de nombreuses années, poètes de cour et musiciens utilisèrent les fines allégories de ce recueil. Mais cette poésie aristocratique allait être régénérée par la naissance du lyrisme personnel illustré par les noms fameux de Charles d'Orléans et de Villon. V. Charles d'Orléans (1394-1465) (Le prince-prisonnier) Né en 1394, fils de Louis d'Orléans, Charles voit son père assassiné sur l'ordre de son cousin Jean sans Peur en 1407. [...]
[...] Le pauvre prince souffre d'être séparé de son cher pays, et, un jour qu'il est allé à Douvres et qu'il a aperçu les rivages de la France, il laisse éclater : En regardant vers le pays de France . Sa tristesse ne prend jamais un tour passionné. C'est plutôt une douce nostalgie, une mélancolie harmonieuse. Mais ces poèmes sont dus aux circonstances exceptionnelles de sa vie. Naturellement, il est porté à écrire de charmants rondeaux, chansons, éloges de la dame, traités avec un art raffiné et délicat. [...]
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