Moyen-Age, de l'épopée à l'histoire, histoire de France, Chroniqueurs, de la chronique à l'histoire
Pendant très longtemps, l'histoire n'a pas eu d'existence indépendante. Écrite ou en latin, ou en vers français, sous la forme soit de petits poèmes inspirés par la vie des saints, soit de grands poèmes à prétentions historiques, elle ne présentait pas une narration objective des faits politiques et sociaux. À la fin du XIIe siècle, l'histoire écrite en prose française et vivant d'une vie indépendante apparaît.
Parmi les nombreux chroniqueurs qui méritent d'être mentionnés, on a retenu surtout quatre noms : Villehardouin, Joinville, Froissart, Commynes.
[...] Le Moyen Age : de l'épopée à l'histoire La naissance de l'histoire de France Pendant très longtemps, l'histoire n'a pas eu d'existence indépendante. Écrite ou en latin, ou en vers français, sous la forme soit de petits poèmes inspirés par la vie des saints, soit de grands poèmes à prétentions historiques, elle ne présentait pas une narration objective des faits politiques et sociaux. À la fin du XIIe siècle, l'histoire écrite en prose française et vivant d'une vie indépendante apparaît. [...]
[...] Commynes, premier historien digne de ce nom, fut un brillant diplomate. De la chronique à l'histoire 1. La chronique de Villehardouin (1150-1212), si elle est vraie dans les détails, reste suspecte dans ses tendances, car c'est probablement une apologie personnelle. Villehardouin cherche à justifier la IVe croisade en mettant en doute la fidélité de certains croisés, ce qui aurait exigé des expéditions compensatrices. Ce disant, Villehardouin est-il sincère ? L'expédition n'avait-elle pas été, en réalité, préméditée de longue date par ses chefs ? [...]
[...] C'est ce qu'on a pu se demander avec les plus sérieuses raisons. Du point de vue littéraire, son oeuvre se recommande surtout : - par la clarté de l'exposition ; - par la vigueur, un peu raide, du style ; -surtout, par une vivacité lumineuse d'impression qui nous communique souvent la sensation de la chose vue (exemple : l'arrivée des croisés devant Constantinople) La chronique de Joinville (1224-1317) est une apologie de saint Louis. On y sent encore très nettement l'influence des chansons de geste, particulièrement dans le manque de composition rigoureuse, et jusque dans le titre de la seconde partie (Les grandes chevaleries du Roi et ses grands faits d'armes). [...]
[...] Commynes atteint même parfois à une sorte de philosophie de l'histoire très remarquable pour le temps où il a vécu. Elle fait de lui dans une certaine mesure, le prédécesseur de Montesquieu. C'est, ce me semble (à ce que j'ai vu par expérience [ . ] en ce Royaume de France et seigneuries voisines), l'un des grands moyens de rendre un homme sage d'avoir lu les histoires anciennes et apprendre à se conduire et garder et entreprendre sagement par les histoires et exemples de nos prédécesseurs. [...]
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