Moines et monastères de l’Ethiopie à l’époque médiévale

Thèmes abordés

Moines, monastères, Ethiopie, époque médiévale, monachisme, saints fondateurs

Résumé du document

On pourrait diviser le clergé avec les réguliers et les séculiers. On a peu de sources sur les prêtres, on sait qu'ils peuvent se marier, on est prêtre de père en fils.

On a des communautés de moines, ce sont des gens retirés du monde, qui ont reçu la prêtrise, mais qui ne peuvent pas se marier. Ce monachisme nait du contact avec le monachisme égyptien. C'est de là que ce modèle monastique va arriver en Éthiopie à une date inconnue. On assure la naissance du monachisme avec des récits légendaires : un groupe de neuf saints venant de Rome au Vie. On peut le voir dans les généalogies dynastiques, les moines construisent des généalogies et passent toujours par ces neuf saints et remontent jusqu'au christ.

Extraits

[...] C'est un saint qui fait des miracles, ressuscite les morts. Fondateur d'un grand mouvement. Ils sont donc en concurrence dans la relation avec le pouvoir royal, les hagiographes qui vont rédiger l'hagiographie de Takla Haymanot vont répondre à cette de Moa. C'est un père fondateur et de lui descendent toutes les lignées. Ce sont les deux grands saints de la période. Au XIVe un moine va être important : Betsualta Michael, il va incarner la figure de l'opposition au pouvoir royal. [...]

[...] Le prix à payer de ce pouvoir, c‘est la mise à l'écart du monde. IV. Le saint face aux cultes anciens 1. Approches des religions dites traditionnelles On ne sait pas les nommer, on les appelle donc traditionnelles Ces religions sont très diverses mais on peu essayer de les rassembler. Ce ne sont pas des religions du salut, mais des religions pragmatiques, avec pour objectif de régler le désordre du monde, on le règle maintenant, pas plus tard. Tout désordre a une cause, cause liée avec quelque chose qui a été rompu avec des invisibles qui peuvent s'incarner. [...]

[...] Lien entre ces moines et le saint fondateur : les moines sont là pour perpétuer ce saint fondateur. Ces monastères étaient les seuls points fixes bâtis à l'époque médiévale, il n'y avait pas de ville, le roi avait un camp mobile. Le monastère structurait le paysage, il y avait une relation forte entre les communautés paysannes et ces monastères. C'est uniquement dans ces lieux qu'on avait une culture de l'écrit, la plupart des prêtres étaient peu lettrés, il n'y avait que les moines de lettrés. [...]

[...] L'acte qui crée le saint c'est le gadl. Ces textes sont généralement écrits bien longtemps après la mort du saint fondateur, on a des textes rédigés tout de suite après la mort du saint, ou alors d'autres bien après. Ces textes hagiographiques sont inspirés de modèles venus d'Égypte, leur structure est toujours la même chose : naissance miraculeuse de l'enfant, rupture avec la famille (se passe plus ou moins bien), après départ vers un monastère ou un maitre, avant d'arriver toute une série d'épreuves. [...]

[...] Moines et monastères de l'Éthiopie à l'époque médiévale I. Caractéristiques du monachisme en Éthiopie 1. Essor et formes du monachisme On pourrait diviser le clergé avec les réguliers et les séculiers. On a peu de sources sur les prêtres, on sait qu'ils peuvent se marier, on est prêtre de père en fils. On a des communautés de moines, ce sont des gens retirés du monde, qui ont reçu la prêtrise, mais qui ne peuvent pas se marier. Ce monachisme nait du contact avec le monachisme égyptien. [...]