Le Moyen Âge littéraire n'a pas la même extension que le Moyen Âge historique. Les premiers textes en langue romane datent de la fin du IXe siècle. Il s'agit de vies de saints (hagiographies) destinées probablement à la récitation publique devant les fidèles. Ces premiers documents sont très significatifs. En effet, on ne pourrait pas comprendre l'univers médiéval sans tenir compte de la profonde spiritualité qui anime toutes les manifestations de la vie sociale, culturelle et artistique de l'époque et sans tenir compte du rôle de l'Église. C'est elle qui sacre les rois, les conseille, les contrôle; c'est elle qui s'occupe de l'éducation des nobles et de la formation du peuple au cours des cérémonies religieuses.
[...] A l'idéal de l'homme de l'antiquité, celui du héros qui s'affirme dans ce monde grâce à ses capacités, se substitue l'idéal du saint l'idéal de l'homme qui renonce aux séductions de la terre pour conquérir la perfection spirituelle. La société humaine est le reflet de l'ordre divin éternel. Tout passage d'une catégorie sociale à l'autre est vu comme un sacrilège. La prière et la guerre sont des activités nobles. L'aristocratie a le devoir de défendre la chrétienté même par les armes. [...]
[...] L'homme du Moyen Âge ne s'identifie pas seulement au noble pur, courageux et courtois. C'est aussi l'homme des bourgs (le bourgeois) qui aime rire et s'amuser, c'est l'aristocrate qui aime caricaturer les gens de la ville, maladroits et grossiers. Voici alors que naît une verve comique et satirique qui s'exprime surtout dans les Fabliaux (XIIe et XIIIe siècles) mais qui bientôt envahit tous les genres, y compris le théâtre. La poésie aussi évolue sous l'influence de la bourgeoisie. Dès le XIIIe siècle, avec Rutebeuf, mais surtout au XIVe siècle avec Christine de Pisan, et au XVe siècle avec Charles d'Orléans et François Villon, le lyrisme devient plus intime. [...]
[...] homme médiéval et le Moyen Âge littéraire en France Le Moyen Âge littéraire n'a pas la même extension que le Moyen Âge historique. Les premiers textes en langue romane datent de la fin du IXe siècle. Il s'agit de vies de saints (hagiographies) destinées probablement à la récitation publique devant les fidèles. Ces premiers documents sont très significatifs. En effet, on ne pourrait pas comprendre l'univers médiéval sans tenir compte de la profonde spiritualité qui anime toutes les manifestations de la vie sociale, culturelle et artistique de l'époque et sans tenir compte du rôle de l'Église. [...]
[...] Mais avec lui la poésie devient plus réaliste. Il n'hésite pas à décrire l'horreur des cadavres ni la laideur de Paris. Témoin souvent ironique et brutal du tragique de l'existence, Villon est aussi le poète qui chante avec des accents de douceur et de pitié la beauté de la vie.* Voir : J. Le Goff, "L'homme médiéval", Éditions du Seuil, Paris 1989. D. Boutet, A. Strubel, Littérature, politique et société dans la France du Moyen Age préface de Jacques Le Goff, Paris, Presses universitaires de France, 1979. [...]
[...] Avec le développement de l'économie, le climat social et moral change. Dans les cours, l'idéal chevaleresque est remplacé par un idéal de vie plus raffinée et plus mondaine qui se fonde sur l'opposition de la courtoisie des nobles à la «villanie» du reste de la population. Le noble se distingue par la finesse de ses manières, la noblesse de ses sentiments, le respect pour la femme, le culte de l'élégance, le mépris de l'argent. Li est prêt à tout, à dépasser les obstacles les plus grands et les plus difficiles, pour conquérir la femme aimée qu'il voit comme un être supérieur. [...]
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