Le 14 octobre 719, à Néry, près de Senlis, une bataille met aux prises les Francs d'Austrasie et leurs rivaux, les Francs de Neustrie. Les uns et les autres ont à leur tête un roi mérovingien, ainsi dénommé parce qu'il descend de Clovis. L'Austrasie est la partie des domaines mérovingiens organisée autour de Metz. C'est un royaume que traversent l'Escaut, la Meuse et le Rhin. La Neustrie est un royaume organisé entre la Loire et la Meuse. Il inclut Paris et Soissons, les capitales de Clovis et de ses fils...
[...] Comme il souffre de rhumatismes, il établit sa résidence principale près d'une source thérapeutique, en Rhénanie, au cœur de son royaume, en un lieu qui s'appellera Aix-la-Chapelle. Mais le roi n'y réside pas souvent. Il voyage sans arrêt pour inspecter ses représentants et combattre ses ennemis. Charles restaure un semblant d'administration dans l'Occident européen ravagé par les guerres intestines. C'est ainsi qu'il divise son royaume en comtés, sous l'autorité d'un compagnon du roi et en 250 entités de base du nom de pagi d'après le mot latin pagus qui désigne une circonscription rurale. [...]
[...] Ils se révoltèrent contre leur père. En 833, lors de la rencontre dite du Champ du Mensonge, ils l'obligèrent à abdiquer mais ne tardèrent pas à se quereller et durent accepter son retour. Enfin, à sa mort, en 840, un retournement d'alliance se produisît entre ses fils. Les deux cadets firent cause commune contre leur frère aîné Lothaire et, le 25 juin 841, le défirent à Fontenay-en-Puisaye, en Bourgogne. Cette victoire précéda leur serment de Strasbourg Le serment de Strasbourg Louis le Germanique prononce son serment en langue romane, l'ancêtre du français, pour être compris des soldats de son rival et associé. [...]
[...] Charlemagne, roi des Francs 1. Deux frères rivaux A la mort de Pépin le Bref, à 53 ans, le 24 septembre 768, le royaume a été partagé entre ses deux fils, Carloman et Charles, et ce selon la coutume germanique. La capitale de Charles a été fixée à Noyon, celle de son cadet à Soissons. Malgré cette proximité, les relations entre les deux frères sont tendues. Charles, bien que le cadet, est plus actif que son frère et supporte mal de n'avoir reçu que la part la plus pauvre de ce royaume immense qui s'étend de part et d'autre du Rhin. [...]
[...] Ainsi, au printemps 778, Charles se rend en Espagne avec son armée. C'est la première fois que les Francs traversent les Pyrénées. L'une de leurs armées s'installe à Pampelune ; l'autre, à l'ouest, s'empare de Barcelone et Gérone. Mais le roi rencontre en Espagne une situation très différente de celle qu'il imaginait : les chrétiens ne sont pas tous en rébellion contre les musulmans et ces derniers, très minoritaires, se montrent accommodants avec leurs sujets. Difficile dans ces conditions de se présenter en libérateur. [...]
[...] L'héritage de Charlemagne 4. Un héritage contesté Charlemagne, ne croyant pas que la dignité impériale lui survivrait, envisagea de partager ses héritages conformément à une coutume germanique. Le 6 février 806, à Thionville, il prépara la répartition entre ses trois fils, nommés consorts du royaume et de l'Empire Mais la disparition prématurée de deux d'entre eux permit au survivant, Louis Ier le Pieux de récupérer l'intégralité de l'héritage à la mort de son père en 814. Il tenta alors de préserver l'essentiel de l'empire. [...]
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