Église, roi, reconstruction monarchique, soumission de l'Église, affirmation de la supériorité royale
C'est durant la reconquête royale qui s'étend du XIIe/XIIIe siècle jusqu'au XVe siècle que se manifestent des tensions entre l'église et le roi.
Rappelons toutefois que cette période de reconstruction monarchique suit l'émancipation des villes. La royauté a effectivement été affaiblie, mais pas anéantie. Elle se réaffirme dans un premier temps avec l'élection de Hugues Capet en 987 qui fait sacrer son fils à peine six mois après son élection afin d'imposer la dynastie capétienne. Ainsi, il met donc en place une certaine stabilité politique. La dynastie va donc s'imposer aussi bien à l'intérieur du royaume que sur la scène internationale renforcée par la pratique désormais courante du sacre.
À partir du XIIIe siècle, la reconstruction de l'État domine. Bien qu'elle fut lente, à partir du XIVe et XVe siècle, l'autorité royale va s'asseoir solidement. En effet, l'État s'affermit et on constate notamment un essor démographique important ainsi qu'un fort progrès technique. De plus, malgré les crises politiques survenues aux XIVe et XVe siècles, notamment la guerre de 100 ans opposant la France à l‘Angleterre, la royauté sort toujours victorieuse. La dynastie devient même une des plus puissantes d'Europe. Toutefois, il y a eu un changement radical puisque les rois capétiens ont compris qu'ils étaient des rois différents du fait du sacre.
[...] De même, en 1300, Boniface VIII ne tarde pas à s'opposer aux actions du roi qu'il juge abusives. Il réagit par une bulle en 1302: c'est la bulle ausculta filii dans laquelle le pape soutient la théorie du gouvernement direct qui implique une supériorité du pape sur le roi. Dans cet acte, il s'adresse directement au roi et lui dit : que personne ne te persuade, ô mon cher fils, que n point de supérieur, que tu ne dois point de soumission au souverain pontife et à la hiérarchie ecclésiastique Il invoque donc une supériorité caractérisée de l'Église sur le pouvoir royal. [...]
[...] L'Église et le roi dans le cadre de la reconstruction monarchique. C'est durant la reconquête royale qui s'étend du XIIe/XIIIe siècle jusqu'au XVe siècle que se manifestent des tensions entre l'église et le roi. Rappelons toutefois que cette période de reconstruction monarchique suit l'émancipation des villes. La royauté a effectivement été affaiblie, mais pas anéantie. Elle se réaffirme dans un premier temps avec l'élection de Hugues Capet en 987 qui fait sacrer son fils à peine six mois après son élection afin d'imposer la dynastie capétienne. [...]
[...] Il était surnommé le roi de fer à cause de sa personnalité sévère. On pourra donc s'interroger sur la nature des tensions entre l'Église et le roi et ce qui découle de ces conflits. Il convient alors d'envisager l'origine des tensions puis l'affirmation de l'autorité royale (II). I. L'origine des tensions Les conflits se déroulent toujours suivant deux étapes : tout d'abord les tentatives du roi Philippe IV le Bel puis en réaction à cela, s'enchaîne systématiquement la riposte du pape Boniface VIII A. [...]
[...] Suite au second conflit, Boniface VIII meurt en 1303, peu de temps après avoir été arrêté sous les ordres du roi par Guillaume de Nogaret. Son successeur Benoît XI en 1304 met fin au conflit et lève toutes les condamnations portées sur Philippe IV le Bel. En outre Plus tard, Clément V qui lui succède en 1311 va plus loin et casse toutes les décisions de Boniface VIII qui ont porté atteinte à la personne du roi. L'Église se soumet donc définitivement au pouvoir royal et met un terme au conflit par la reconnaissance de la supériorité du roi. [...]
[...] Durant cette période, le roi va donc chercher à affirmer son autorité. Tout d'abord vis-à-vis des grands seigneurs en rappelant qu'il est le suzerain suprême. Puis à l'extérieur du royaume, il prouve son indépendance à l'égard de l'empereur. Il détermine également sa supériorité envers le pape. Cette idée est bien illustrée par la confrontation entre le roi Philippe IV le bel et le pape Boniface VIII. En effet, ce sont des hommes très différents. Boniface est né en 1235 en Italie de son vrai nom Benedetto Laetani et meurt en 1303. [...]
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